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Des vagues de plus de 120 mètres auraient déferlé sur Mars

Selon les auteurs de l'étude, la planète Mars aurait subi des méga-tsunamis qui seraient la preuve «de l'existence d'un océan primitif». [Crédit image : NASA]

Selon une étude publiée par la revue scientifique Nature, des vagues pouvant aller jusqu'à une hauteur de 120 mètres auraient déferlé sur la planète Mars il y a de cela 3,4 milliards d'années.

Le rêve absolu pour tous les surfeurs ? Peut-être à en croire les chercheurs auteurs de l'étude parue jeudi 19 mai. Selon eux, la planète rouge aurait subi des méga-tsunamis qui seraient la preuve «de l'existence d'un océan primitif» lesquels auraient entraîné la formation de ces vagues monstres. 

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«Nous avons des preuves géologiques que deux tsunamis ont eu lieu il y a environ 3,4 milliards d'années», a ainsi déclaré l'un des auteurs de l'étude, le professeur Alexis Palmero Rodriguez du Planetary Science Institute de Tucson, aux États-Unis.  Concrètement, à cette lointaine époque, Mars était similaire à la Terre avec des lacs, des rivières et donc  un vaste océan qui couvrait la plupart des plaines du nord de la planète rouge.

Mais si les rivages d'un océan sont toujours distribués le long d'une altitude constante, dans les plaines du nord de Mars, les dépôts sédimentaires sont répartis à des altitudes diverses, ce qui fait douter certains chercheurs de l'existence d'une telle étendue d'eau sur la planète rouge. Alexis Palmero Rodriguez apporte une explication à cette incohérence : d'après lui, les vastes dépôts sédimentaires distribués inégalement sont bien le résultat d'au moins deux tsunamis successifs.

«Un véritable cataclysme»

Son étude parle même d'un «véritable cataclysme» avec des vagues pouvant aller jusqu'à 120 mètres de haut et pénétrant jusqu'à plusieurs centaines de kilomètres dans les terres. «Les surfaces submergées par les vagues étaient énormes, de 800.000 km² à 1000.000 km² selon les tsunamis», détaille Alexis Palmero Rodriguez. Le premier tsunami a déposé des blocs de sédiments rocheux puis l'eau a regagné l'océan en creusant des canaux à multiples branches. «Le deuxième tsunami qui s'est déclenché selon nous dans des conditions climatiques beaucoup plus froides a déposé des blocs de glace, les vagues s'étant figées sur place», poursuit-il.

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Les causes probables qui auraient pu provoquer ces phénomènes hors normes restent quant à elles encore  mystérieuses. Les chercheurs envisagent la chute de météorites - ils ont observé de vastes cratères de 30 kilomètres de diamètre (sept fois la taille de Paris) - mais précisent «qu'il existe d'autres phénomènes capables de déclencher des tsunamis comme les tremblements de terre ou les glissements de terrain».

 

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