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Paris : le parquet saisi après le suicide de l'étudiant, qui a accusé un élu parisien de viol

L'étudiant a été retrouvé pendu dans sa chambre universitaire. L'étudiant a été retrouvé pendu dans sa chambre universitaire. [LOIC VENANCE / AFP]

Un étudiant, qui avait accusé un élu PCF du Conseil de Paris de viol, a été retrouvé mort le 9 février dans sa chambre universitaire sur le campus de l'université Paris-Nanterre, a-t-on appris du parquet de Nanterre (92). Sa famille vient de saisir le parquet ce lundi, selon une information de France Info.

La famille de ce jeune militant de 20 ans – qui avait accusé un élu communiste de viol et qui a été retrouvé pendu le 9 février dernier – a annoncé dans un communiqué ce lundi 15 février «saisir le parquet de Paris d'une plainte contre X pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner», relate France Info.

«Il n'avait pas encore décidé de porter plainte, il avait 20 ans pour le faire, mais déjà, une menace de procès en diffamation avait été brandie», souligne ainsi sa famille dans ce communiqué, qui atteste qu'il «était déterminé, combatif et prêt à s'expliquer devant la justice».

Pire selon sa famille, «les personnes mises en cause» avaient choisi de répliquer «non pas par la voie judiciaire comme elles l'ont d'abord prétendu» mais «par la voie médiatique pour décrédibiliser, discréditer et dénigrer Guillaume, ce qui pourrait constituer une autre violence».

Aucun lien établi entre sa mort et les accusations

Une enquête pour recherche des causes de la mort a été ouverte, a précisé le parquet. A ce stade, toujours aucun lien n'était établi entre les accusations de viol et la mort de l'étudiant, retrouvé pendu dans sa chambre universitaire, selon les premiers éléments de l'enquête.

Le Parti communiste avait annoncé le 21 janvier dernier avoir demandé à l'un de ses élus à Paris de se mettre en retrait, après des accusations de viol et d'agression sexuelle le visant, qualifiées de «calomnies» par l'intéressé. «Nous venons de découvrir sur le réseau social Twitter des accusations publiques de viol et d'agression sexuelle à l'encontre de Maxime Cochard et de son conjoint adhérents du PCF Paris», pouvait-on lire dans un communiqué de la section parisienne du parti.

Le jeune homme, âgé de 20 ans, sous le pseudo Prunille sur Twitter, avait écrit : «Après plus de deux ans, sans savoir mettre les mots sur ce qui m'est arrivé, je me rends compte que j'ai été violé par Maxime Cochard, conseiller de Paris et son compagnon [...] en octobre 2018 alors que je n'avais que 18 ans et étais particulièrement vulnérable».

«Je considère qu'ils ont profité de ma jeunesse, de ma naïveté, du fait qu'en raison de problèmes familiaux je n'avais pas vraiment d'endroit où dormir, de leurs responsabilités au sein du PCF pour avoir des relations sexuelles non consenties avec moi», avait-t-il écrit.

Maxime Cochard avait rapidement réagi dans un communiqué, également publié sur Twitter, dans lequel il dénonçait «une accusation totalement fausse».

Le Parti communiste lui avait tout de même demandé de se mettre en retrait de ses responsabilités au sein du PCF. L'avocate de l'élu, Fanny Colin, avait confirmé que les faits de viol étaient «formellement contestés» par son client et qu'une démarche pour diffamation avait été engagée.

Quelques jours après cette accusation, des milliers de gays ont témoigné sous le hashtag #metoogay des violences sexuelles qu'ils ont subies, dans la lignée des mouvements #Metoo.

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