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Pillages d'églises : 80 objets de culte retrouvés

Image d'illustration.[AFP]

Quatre individus seront jugés le 1er juin prochain dans le cadre d'un trafic initié en juillet 2020. L'un pour les vols de plusieurs dizaines de reliques, crucifix ou ostensoirs, les trois autres pour avoir acheté le fruit de ces délits, il s'agit d'un collectionneur et de deux brocanteurs. La moitié des objets retrouvés par les enquêteurs ont pu être restitués aux paroisses.

26 églises pillées sur tout le territoire en près de huit mois, 80 objets cultuels dérobés et un seul voleur à la manœuvre. Les enquêteurs datent le début de ses larcins présumés au mois de juillet 2020, mois à partir duquel ce quinquagénaire est suspecté d'avoir détroussé de petites églises dans des lieux reculés, dans une dizaine de départements, de la Gironde à la Vendée, du Calvados à l'Yonne notamment. 

C'est la mise en vente d'une statue de Jeanne d'Arc et une de Saint-Joseph qui l'a perdu. Le 8 novembre 2020, un conseiller municipal de Cocherel (Seine-et-Marne) constate que la porte de l'église communale a été forcée et que ces deux reliquaires ont disparu. «Le soir même, je suis allé sur Leboncoin et j'ai repéré la première statue», explique au journal Le Parisien Luc Emlinger, élu du village. Le 11 novembre, un suspect est interpellé à Montrouge (Hauts-de-Seine), il s'agit un homme de 58 ans. Les enquêteurs retrouvent en perquisition plusieurs des objets volés, le suspect reconnaît les faits en garde à vue. 

Le préjudice estimé à 60.000 euros

A partir de là, trois hommes suspectés d'être les receleurs ont pu être arrêtés. Parmi eux, un collectionneur de 80 ans et deux brocanteurs. Selon le Figaro, lors d'un point presse mercredi , la procureur de Meaux a indiqué que «les éléments de procédure permettent de penser que les trois suspects ont acheté les objets en connaissance de cause. Leur connaissance de la nature frauduleuse des objets ne fait pas de doute mais l'intention délictuelle devra être jugée par le tribunal».

L'office central de lutte contre le trafic des biens culturels, qui était co-saisi de cette enquête avec la brigade de gendarmerie de Meaux a estimé le préjudice à 60.000 euros. Les enquêteurs ont permis de retrouver tous les objets dérobés, du crucifix aux ostensoirs, à l'exception d'un chemin de croix d'une valeur de 20 à 25 000 euros. 41 objets ont pu être restitués à leurs églises d'origine, les autres ont été confiés au diocèse de Meaux.

L'auteur présumé et les hommes suspectés de recel seront jugés le 1er juin prochain.

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