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Professeur tué à La Défense en 2018 : l'auteur jugé pénalement irresponsable

L'«hospitalisation complète, sous contrainte» d'Ali R. a été ordonnée.[ASHRAF SHAZLY / AFP]

Selon la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles, les «charges sont suffisantes» pour désigner Ali R. comme le meurtrier de John Dowling, professeur tué à La Défense en 2018. Pourtant, elle a décidé, mardi 4 mai, de ne pas engager de procès aux assises, estimant que l'accusé est pénalement irresponsable.

Les experts ont diagnostiqué une «psychose paranoïaque» chez ce Pakistanais de 40 ans dont l'«hospitalisation complète, sous contrainte» a par conséquent été ordonnée. Il a été renvoyé au sein de l'unité pour malades difficiles dans laquelle il séjournait déjà lors de sa détention provisoire.

Malgré l'absence de procès, Ali R. a pu être entendu lors d'une audience publique devant les magistrats, le 30 mars dernier. Selon les informations du Parisien, ces derniers lui ont demandé de revenir sur la journée du 5 décembre 2018, au cours de laquelle il a frappé son ancien professeur de 27 coups de couteau.

L'accusé, arrivé en France en 2016, avait commencé un cursus au pôle universitaire Léonard-de-Vinci, situé à La Défense à Paris, où John Dowling enseignait. Un semestre plus tard, il a néanmoins été exclu de l'établissement, notamment en raison de son «comportement inapproprié avec les femmes».

Par la suite, Ali. R est revenu plusieurs fois sur le parvis du campus, importunant parfois les élèves et professeurs et se faisant chasser par les agents de sécurité. Pour l'avocat des proches de la victime, Me Roger Ribault, c'est le signe que l'accusé «représentait un danger connu». S'il ne remet pas en cause l'irresponsabilité pénale, l'avocat considère néanmoins qu'avec cette décision, «justice n'est pas rendue à John Dowling».

Il est notamment revenu sur les déclarations, certes confuses, d'Ali R., qui prêtait des propos anti-musulmans à son ancien professeur et l'accusait d'avoir montré des caricatures de Mahomet lors d'un cours. Des accusations que Me Ribault juge sans fondement mais qui, selon lui, caractérisent une dimension terroriste du crime.

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