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Suite à une blague, des parents sont arrêtés et séparés de leur bébé

La jeune mère, qui était avec son nouveau-né, a lancé une blague à son interlocuteur. La jeune mère, qui était avec son nouveau-né, a lancé une blague à son interlocuteur. (photo d'illustration) [ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP]

L’histoire semble surréaliste, mais elle est pourtant bien réelle. A Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales, des parents ont lancé une blague au sujet de leur bébé, loin de se douter que la plaisanterie allait prendre une tournure aussi dramatique.

Ce couple de gens du voyage originaire du Nord de la France, qui s’était rendu dans la région pour un mariage, discutait dans la rue avec une lointaine connaissance quand la jeune mère, qui était avec son nouveau-né, a lancé à son interlocuteur en plaisantant : «Elle est belle ma fille, je vous la vends ! Mais attention, elle n'a pas de prix !». 

Prenant sa remarque au pied de la lettre et considérant qu'elle voulait vraiment vendre son enfant, l'interlocuteur a immédiatement alerté la police municipale. Quelques minutes plus tard, le couple a été arrêté, mis en garde à vue et séparé de son bébé.

Le juge a formulé une ordonnance de placement provisoire pour le bébé de quatre mois, qui a été envoyé dans une pouponnière, révèle France3.

La maman «dans un état de stress absolu»

Dès le lundi, le couple a été jugé en comparution immédiate. «Le ministère public a considéré que les faits étaient suffisamment graves, qu'il y avait réellement volonté d'abandonner l'enfant. Il a requis six mois de prison avec sursis, pour "donner une leçon" aux parents», a expliqué Me Matthieu Vouchet, l'avocat des parents, qualifiant ce dossier d'«insensé».

Le tribunal a finalement relaxé les parents, mais tout n'est pas encore gagné. Ils ne peuvent en effet toujours pas voir leur enfant en raison d'une seconde procédure, déclenchée par l'ordonnance de placement provisoire. «La maman, sujette à l'épilepsie, est dans un état de stress absolu, elle ne demande qu'à revoir son bébé», a indiqué l'avocat, jugeant que «cette procédure représente le côté absurde et rigide que peut parfois avoir la justice».

Après avoir insisté, l'audience, initialement prévue le 10 juin, a pu être avancée à ce jeudi après-midi.

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