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Paris : un enfant de 2 ans blessé par une toxicomane

Un enfant de 2 ans a été blessé, à Paris, la semaine dernière, par une toxicomane atteinte de troubles psychiatriques. Les images du visage tuméfié du bambin ont fait rejaillir la colère et le désespoir des habitants du quartier des jardins d’Eole (18-19e), envahi par des consommateurs de crack.

«Bébé agressé dans sa poussette par une toxicomane. Résultat l'enfant a failli perdre son œil, à quelques centimètres...», a posté sur Twitter, le compte du collectif de riverains Stop Crack Eole.

Depuis lundi, les quatre photos montrant un enfant blessé au visage ont été largement partagées sur Twitter.

Plusieurs agressions à la suite

Peu de temps avant, dans la rue Adama, près de la place Stalingrad à Paris, une femme de 40 ans a été frappée au visage par une autre femme qu'elle a décrit aux forces de l'ordre comme «africaine, mince, les cheveux en désordre, la peau sale». Un homme de 67 ans, attablé à une terrasse, a également reçu une gifle par cette même personne, qu'il a tenté de rattraper, en vain. Enfin, une autre personne a été poussée dans les marches de l'escalier de la station de métro Stalingrad par cette femme.

Quelques instants plus tard, la toxicomane a croisé la route d'une mère qui se baladait avec son enfant de 2 ans en poussette. L'enfant a reçu un coup de lanière de son sac à main, qui contenait divers objets à l'intérieur.

La suspecte a ensuite continué sa route en direction de la place de la bataille de Stalingrad. L'enfant, qui souffre d'un gonflement de la pommette droite avec un hématome et une légère coupe non suturable, a été transporté par les sapeurs-pompiers à l'hôpital Robert Debré.

La toxicomane rapidement identifiée

Les policiers de la BAC du 19e arrondissement ont identifié la suspecte grâce au signalement qui leur avait été communiqué. Cette femme était notamment décrite comme toxicomane. Interpellée vingt minutes plus tard, elle ne semblait pas en état d'ivresse, mais était légèrement «confuse mentalement».

Elle n'était pas en mesure de présenter des papiers d'identité, mais a montré aux policiers un bracelet hospitalier avec son prénom, son nom et son adresse. Lundi, elle a été jugée irresponsable de ses actes et placée en internement dans un établissement psychiatrique. Les policiers ont découvert qu'elle faisait l'objet d'une fiche de recherche délivrée une dizaine de jours plus tôt pour «personne en état dépressif susceptible d'attenter à ses jours». À l'heure actuelle, trois plaintes ont été déposées. L'état du bébé ne présente plus d'inquiétudes.

Les habitants du quartier n'en peuvent plus. Excédés par les nuisances, ils ont largement protesté contre la présence des consommateurs de crack. Certains ont été jusqu'à tirer des feux d'artifice en leur direction. Désormais, la place Stalingrad est gardée par les forces de l'ordre. Mais les riverains ont maintenant l'impression de s'être fait confisquer leur parc. Cet incident ne fait que raviver les tensions. Anne Hidalgo, la maire de Paris, s'est engagée à libérer le parc au plus tard le 1er juillet.

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