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Disparition de Marion Wagon : 25 ans après, le mystère plane encore

Le visage de la petite fille avait été diffusé massivement. ©ARCHIVES / AFP

En amont de la journée mondiale des enfants disparus, qui a lieu ce mercredi 25 mai, un documentaire, diffusé ce mardi soir sur W9, se penche sur l'affaire Marion Wagon, la première disparition d’enfant ultra-médiatisée en France.

C'était il y a un peu plus de vingt-cinq ans. Le 14 novembre 1996, la petite Marion Wagon, 10 ans, disparaissait à Agen (Lot-et-Garonne), à la sortie de son école. Encore aujourd'hui, l’affaire dite de la «petite fille des packs de lait» reste un véritable mystère pour la justice.

Malgré des milliers de témoignages, d’auditions et des recherches massives des forces de l’ordre, Marion Wagon n’aura jamais été retrouvée. La fillette avait disparu sans laisser la moindre trace, à seulement 400 m de chez elle, vers midi.

Vingt-cinq ans après, à la veille de la journée mondiale des enfants disparus, l'émission «Enquêtes criminelles», revient ce mardi soir sur W9 sur ce «cold case», qui marqué toute une génération de Français.

Des révélations à la clé ?

Aujourd’hui, la justice n’exclut toujours aucune piste – y compris l’implication du tueur en série Michel Fourniret. La procureure d’Agen, Manuella Garnier, l’avait assuré à l’Agence France-Presse, en novembre dernier.

«Cela fait vingt-cinq ans que des enquêteurs spécialisés travaillent en pensant qu’un jour, quelque-chose peut ressortir.»

Le documentaire diffusé ce mardi soir promet d'ailleurs des révélations, a savoir deux pistes qui ont peut-être été négligées. Celle de François Vérove d'abord, dit «le Grêlé» : le mode opératoire du kidnappeur de Marion rappelant celui de ce prédateur sexuel qui s’est suicidé il y a quelques mois, alors qu'il allait être découvert par les policiers. En mettant fin à ses jours, «le Grêlé» avait laissé une lettre évoquant des faits criminels jusqu’en 1997, c'est-à-dire un an après la disparition de Marion Wagon.

Surtout, il y a cet autre suspect, interrogé, lui, dès le début de l’enquête : les gendarmes disposaient en effet d’un témoignage incriminant cet homme mais une décision inattendue, à découvrir ce soir, avait éloigné les soupçons qui pesaient sur lui.

Au moment de la disparition de Marion, en novembre 1996, la France entière s’était émue de la disparition de cette petite fille. D'importants moyens avaient été déployés par les enquêteurs assistés d'équipes cynophiles. Ces derniers avaient même fouillé dans le Canal du Midi, vidé sur près de 14 km.

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[Les parents de Marion Wagon lors d’une cérémonie en 1997. © FRANCOIS GUILLOT / AFP]

Pour tenter de retrouver la trace de Marion, une campagne d’appels à témoins sans précédent avait été lancée en parallèle. On avait imprimé alors 15 millions d’affiches et le visage de la fillette fut même diffusé massivement sur des millions de bouteilles de lait. Sans succès. 

«Il y a eu beaucoup de pratiques moyenâgeuses dans ce dossier», a déclaré l’avocat des parents, Georges Catala. Soulignant en outre que la première thèse, celle d’une fugue, avait sans doute nui aux recherches – dans le cadre d’une disparition d’enfant, les premières heures sont en effet cruciales.

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[Les enquêteurs diffusent un portrait vieilli de Marion Wagon, espérant trouver des réponses. © ARCHIVES / AFP]

En attendant l’avancée des investigations, jamais interrompues depuis 1996, la disparition de la «petite fille des packs de lait» aura conduit à la création du plan Alerte Enlèvement en 2006 – il a permis de retrouver les enfants disparus dans plus de 96 % des cas.

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