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Affaire Baldwin : visé par deux plaintes, l'acteur engage un avocat

L'acteur «ne pouvait pas se fier à une quelconque déclaration de l'assistant réalisateur sur l'innocuité de l'arme»[Angela Weiss / AFP]

Accusé de «négligence» et d’avoir «joué à la roulette russe» par les membres de l’équipe du tournage, l’acteur américain a décidé de se défendre.

Cela fait suite au drame du 21 octobre dernier : l'acteur avait actionné une arme contenant une munition réelle lors du tournage du western «Rust». La balle a traversé le torse de la directrice de photographie Halyna Hutchins, la blessant mortellement.

D’après le site spécialisé Deadline, l’acteur américain est visé par deux plaintes. Il a décidé d’engager Aaron S. Dyer, un avocat du cabinet «Pillsbury Winthrop Shaw Pittman » à Los Angless.

Une première plainte pour «négligence» a été déposée le 10 novembre dernier par le chef éclairagiste du film Serge Svetnoy. Ce dernier affirme avoir été assourdi par la détonation du revolver lors de l’accident.

Alec Badlwin est visé depuis mercredi par une seconde plainte.

 

«Négligence» et «Roulette Russe»

Cette fois-ci, elle est signée Mamie Mitchell, employée comme scripte sur le tournage. Lors du drame, elle avait appelé les secours pour tenter de sauver Halyna Hutchins. Elle dit souffrir, actuellement, de «détresse émotionnelle» et autres troubles résultant d'un préjudice «causé intentionnellement» par la production.

«Les événements qui ont abouti au déclenchement d'une arme chargée par Baldwin ne constituent pas une simple négligence», a déclaré l'avocate de la scripte, Gloria Allred, lors d'une conférence de presse à Los Angeles.

«Au contraire, de notre point de vue, Baldwin a choisi de jouer à la roulette russe lorsqu'il a actionné une arme sans l'avoir vérifiée et sans que l'armurière l'ait fait en sa présence», avance l'avocate.

La non-vérification de l’arme, une faute professionnelle

Sont également visés par la plainte l'assistant réalisateur David Halls, qui avait remis l'arme à Alec Baldwin en lui disant qu'elle était inoffensive, et l'armurière du tournage, Hannah Gutierrez-Reed, qui avait la responsabilité des armes à feu utilisées par l'équipe.

La jeune femme de 24 ans a affirmé à plusieurs reprises qu'elle ignorait la présence d'une munition réelle sur le plateau.

«Baldwin et les (autres) professionnels expérimentés savaient que l'arme en question n'aurait jamais dû lui être remise par l'assistant réalisateur» mais par l'armurière du tournage», a accusé Gloria Allred.

L'acteur «ne pouvait donc pas se fier à une quelconque déclaration de l'assistant réalisateur sur l'innocuité de l'arme», lui reproche-t-elle.

Les consignes de sécurité en vigueur dans l'industrie du cinéma aux États-Unis stipulent que l'armurier doit montrer explicitement à un acteur que l'arme est sûre puis la lui remettre directement. «Baldwin savait que c'était la règle et qu'elle n'a pas été respectée. Et il n'a pas vérifié l'arme lui-même», ajoute l'avocate.

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