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Une saisie record de sept tonnes de gaz hilarant en Seine-et-Marne

Les enquêteurs ont réussi à interpeller la tête d'un réseau national de revente de protoxyde d'azote. [Martin BUREAU / AFP]

Jamais une telle quantité de protoxyde d'azote n'avait été saisie en France. Ce lundi 3 janvier, la police a annoncé sur Twitter avoir découvert, en décembre, sept tonnes de ce gaz hilarant dans un hangar à Noisiel, en Seine-et-Marne. La valeur marchande est estimée à 2,7 millions d'euros.

Ce produit, vendu légalement sous forme de cartouches pour les syphons à crème chantilly ou dans le milieu médical dans un but anesthésiant, est aussi utilisé par certains à des fins récréatives, pour ses effets euphorisants. Depuis le 1er juin 2021, une loi interdit «de vendre et de distribuer» ce composé chimique de formule N2O «afin d'en obtenir des effets psychoactifs», sous peine d'une amende de 3.750 euros.

Cette saisie record a été rendue possible grâce à une enquête ouverte en septembre dernier par le parquet de Lyon, pour travail dissimulé en bande organisée, vente à la sauvette et vente ou distribution de produit spécifiquement destiné à faciliter l'extraction de protoxyde d'azote pour en obtenir les effets psychoactifs.

Confiées à la sûreté départementale du Rhône, les investigations ont dans un premier temps permis l'interpellation de plusieurs personnes et la saisie de quatre tonnes de N2O à Villeurbanne, près de Lyon. Les enquêteurs ont par la suite réussi à remonter un «réseau national de revente», identifiant ce lieu de stockage en Seine-et-Marne. Leur travail a également conduit à l'interpellation de la tête du réseau, le 9 décembre au Bourget.

La consommation de protoxyde d'azote, devenue populaire ces dernières années, n'est pas sans risque. Elle peut conduire à l'asphyxie, à une perte de connaissance ou à des brûlures.

Selon la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives, ce produit peut même provoquer de sévères troubles neurologiques, hématologiques, psychiatriques et cardiaques en cas d'usage répété et/ou à fortes doses. En effet, certains n'hésitent pas à multiplier les prises, absorbant des dizaines de petites capsules en une seule soirée. 

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