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Arnaque au président : quelle est cette escroquerie de plus en plus répandue ?

L'arnaque a touché beaucoup d'entreprises. [FRANCOIS GUILLOT / AFP]

Les entreprises, petites comme grandes, sont touchées… L’arnaque au «faux président» ou «faux PDG» se multiplie depuis plusieurs années, permettant aux escrocs d’amasser souvent de belles sommes d’argent. En quoi consiste-t-elle ?

Le mois dernier, la société Sefri-Cime s’est fait dérober plus de 33 millions d’euros via cette manœuvre, rapporte Le Parisien. Les malfrats ont utilisé l’habituel processus pour leur arnaque, permettant d’en savoir plus sur la façon dont ils parviennent à tromper leurs victimes.

Tout cela commence par un appel ou un courriel à une personne de l’entreprise ayant un poste important dans le service comptabilité, lui donnant accès aux fonds de la société. L’escroc se fait passer pour le président de la firme et commence d’emblée à exiger une extrême confidentialité sur leurs échanges. Prétextant une opération financière importante (introduction en Bourse, dans ce cas-là, mais parfois grosse commande de produits ou investissement), il ordonne alors, parfois en passant via l’intervention de faux intermédiaires (avocats, juristes…) de procéder à un ou plusieurs virements vers des comptes bancaires à l’étranger.

Des escrocs le plus souvent installés en Israël

Ces comptes, toujours domiciliés en Hongrie, Croatie ou Grèce, selon la source de nos confrères, ne servent que pour une étape de transit. Les sommes sont en effet très rapidement envoyées vers des paradis fiscaux. Dès lors, l’argent est blanchi.

Les entreprises arnaquées peuvent perdre très gros. Outre les 33 millions du promoteur immobilier parisien Sefri-Cime, le Nordiste Vallourec a perdu 23 millions en 2013, et le Marnais CDER de Châlons 15 millions l’an dernier. D’autres sociétés, plus petites, se font délester de dizaines de milliers d’euros.

Les escrocs professionnels sont le plus souvent installés en Israël. Le précurseur de l’arnaque au président, Gilbert Chikli, a été jugé en 2015 et condamné à onze ans de prison pour avoir détourné des millions d’euros, en se faisant notamment passer pour le ministre Jean-Yves Le Drian.

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