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Prisonnier la nuit, cambrioleur le jour

L'homme était en semi-liberté : en prison la nuit, en liberté le jour. [JOEL SAGET / AFP]

Bénéficiant d'un aménagement de peine, un homme de 23 ans, incarcéré la nuit à la prison de la Santé à Paris, fracturait en journée les portes des appartements de quartiers chics de la capitale pour voler les bijoux de luxe et objets précieux. Il a été arrêté par les policiers de la BRB ce lundi.

«Que voulez-vous, je ne sais faire que ça». C'est en substance ce qu'a déclaré aux enquêteurs cet homme placé en garde à vue cette semaine pour vol avec effraction.

Le bandit de grand chemin écumait les immeubles des quartiers chics de la capitale pour trouver des appartements vides de leurs occupants. Après avoir écouté depuis le couloir et frappé une première fois, il prenait appui sur le mur et tapait sur la porte avec ses pieds jusqu'à ce qu'elle cède. Un mode d'effraction peu commun dans le monde de la délinquance mais permis par la carrure athlétique de l'individu. Et si d'aventure, il tombait tout de même sur l'habitant, qu'à cela ne tienne, le gaillard séquestrait la victime, le temps de la dépouiller de ses objets et bijoux précieux.

Autre élément peu commun : cet homme était en semi-liberté : en prison la nuit, en liberté le jour. Un aménagement de peine censé favoriser la réinsertion en permettant au détenu de suivre une formation ou d'exercer une activité professionnelle. Or à peine sorti de la prison de la Santé de bon matin, il commençait sa tournée.

Le jour de son arrestation, ce lundi 14 mars, il a été pris sur le fait dans le 16e arrondissement par des hommes de la BRB (Brigade de répression du banditisme) de la PJ parisienne. Entièrement vêtu de noir, casquette sur la tête, l'homme sortait d'un appartement les poches et une sacoche remplies de bijoux et d'une dizaine de montres de grande marque, un butin issu d'au moins deux cambriolages.

En garde à vue, selon une source proche du dossier à CNEWS, le suspect a reconnu les faits qu'il justifie par ses difficultés financières, n'ayant pas de ressources et ne voyant pas d'autre manière d'y remédier.

Condamné à de la prison ferme

Jugé en comparution immédiate mercredi 16 mars pour un vol avec effraction, deux vols sans effraction et une tentative de vol avec effraction, le tout pour un préjudice de 70 000 euros, il a été condamné à trois ans de prison ferme.

Précédemment connu des services de police pour une cinquantaine de faits, il avait avant ce jugement déjà six ans de prison au compteur, majoritairement pour des faits de vols et de violences.

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