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Paris : un homme jugé pour avoir dépouillé et tué un jeune de 23 ans après un festival techno

Poursuivi pour vol avec violence ayant entraîné la mort, Abdallah M. encourt la réclusion criminelle à perpétuité (Image d'illustration) [PATRICK HERTZOG / AFP]

Un homme de 35 ans est jugé depuis lundi 21 mars devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis suspecté d'avoir tué en 2016 un jeune de 23 ans, après l'avoir dépouillé à la sortie d'un festival techno. Le corps de la victime avait été repêché plusieurs semaines après les faits dans le canal de l'Ourcq.

Le drame s'est noué dans la nuit du 17 au 18 décembre 2016. Ce soir-là, Maxime R., un ingénieur de 23 ans, disparaît à la sortie d'un festival de musique organisé dans une halle en bordure du parc de la Villette, dans le 19e arrondissement de Paris.

Venu en compagnie d'amis, le jeune homme avait été perdu de vue par ces derniers en arrivant au festival, peu avant minuit. 

Vers 1h du matin, la vidéosurveillance a montré la victime, qui a consommé de l'ecstasy, ressortir du lieu des festivités.

Maxime avait commandé un Uber pour rentrer mais le chauffeur ne l'avait pas trouvé pas à l'emplacement indiqué. La suite des événements de la nuit du drame reste à l'état de trou noir que la cour va chercher à élucider.

Reste que deux mois après cette soirée de décembre, en février 2017, le corps de Maxime R. est découvert à quelques encablures de là où il avait été vu vivant la dernière fois. Son corps est repêché sur le territoire de la ville de Pantin (93). En état de décomposition, le cadavre est retiré du canal de l'Ourcq, sous les voies du boulevard périphérique.

On sait depuis que la nuit-même de sa disparition, la carte bancaire de la victime avait été avalée par un distributeur des environs, après trois mauvais codes lors de tentatives pour retirer 120 euros. 

Un tunisien sans papiers connu pour des faits de violence

Récupérée par les enquêteurs, la carte finit par révéler l'ADN du suspect jugé cette semaine, un Tunisien en situation irrégulière en France, connu de la justice sous différents alias et pour de multiples faits de violence dans le quartier de La Villette.

Interpellé à l'été 2019, Abdallah M. a reconnu avoir rencontré Maxime R. cette nuit-là mais dément l'avoir tué, expliquant ne frapper «que les Arabes et les Noirs, pas les Français».

Lors de la première journée de son procès, la cour d'assises est revenue sur le parcours de ce travailleur au noir habitué des gardes à vue et des allers-retours en prison pour des rixes, vols ou dégradations sous l'emprise de l'alcool dans le nord-est parisien.

«Oui, des fois, j'abuse de boire, mais pas tous les jours», a rétorqué dans le box ce trentenaire au crâne rasé, front proéminent et regard hargneux, au président qui dresse la liste de ses nombreux faits d'armes en état d'ébriété.

Poursuivi pour vol avec violence ayant entraîné la mort, Abdallah M. encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu jeudi. 

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