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Paris : un homme de 21 ans condamné à 13 ans de prison pour viol homophobe

Photo d'illustration police Un homme a été condamné pour viol et violences homophobes à Paris. [Sameer Al-DOUMY / AFP]

La cour d’assises de Paris a condamné à 13 ans de réclusion criminelle, ce mercredi 20 avril, un homme de 21 ans pour viol et violences homophobes ainsi que pour escroquerie en récidive.

Anton Rondaut était accusé d'avoir violé et violenté «C», un autre homme, en août 2019, en raison de son orientation sexuelle. «C’est un verdict sévère mais mérité, compte tenu de la gravité des faits et de leur caractère homophobe», a déclaré à l'AFP Me Louise Dumont Saint Priest, avocate de la victime. 

Alors qu'elle sortait d'un bar vers 4h du matin dans le quartier Saint-Michel, à Paris, la victime a été accostée par son agresseur et un autre homme, «Mehdi», qui n'a pas été retrouvé par les enquêteurs. Les deux hommes lui auraient alors proposé d'aller boire un verre. 

«C» a été traîné de force dans un garage à vélo d'immeuble où il a été agressé puis traité de «sale pédé». Ses agresseurs en ont profité pour le frapper au niveau du ventre, mais aussi sur le visage. «Mehdi» a fini par prendre la fuite, laissant Anton Rondaut seul avec la victime.

Ce dernier a laissé la victime évanouie après l’avoir violée et il aurait profité de cet état d’inconscience pour lui dérober des effets personnels. Il aurait effectué des achats avec la carte bancaire de «C». Lors de l'enquête, la victime avait précisé avoir été questionnée par ses agresseurs sur son orientation sexuelle et avoir déclaré être homosexuel.

Rondaut avait également indiqué pendant ses interrogatoires qu'il lui arrivait souvent de «passer» dans le quartier parisien du Marais, de «s’embrouiller avec des homosexuels et de (leur) mettre une petite correction». «Je n'aime pas les homos», avait-il reconnu pendant l'instruction, alors qu'il ne reconnaissait pas le viol mais disait regretter le vol et les violences.  

Alors qu’il n’était que mineur, Rondaut avait déjà été condamné notamment en 2019 par le tribunal pour enfants de Créteil à 10 mois d'emprisonnement pour un vol avec violences. Le viol, s'il est aggravé en raison de l'orientation sexuelle de la victime, est passible de 20 ans d'emprisonnement. 

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