En direct
A suivre

Caricature d'Emmanuel Macron et du préfet Didier Lallement : deux gilets jaunes relaxés

La justice a tranché en faveur de Carole P. et Ali M., les deux gilets jaunes interpellés suite à une caricature d'Emmanuel Macron et du préfet Lallement. [EKATERINA BOLOVTSOVA Pexels]

Les deux manifestants interpellés le 20 novembre 2021 pour une caricature mettant en scène Emmanuel Macron, Didier Lallement et Joe Biden, ont été relaxés vendredi 27 mai.

Carole P. et Ali M. ont été relaxés par le tribunal correctionnel de Paris. Les deux manifestants avaient été arrêtés en novembre 2021 pour une caricature figurant sur un foodtruck appartenant à Carole P., et conduit par Ali M. Le tag à caractère sexuel était accompagné d’une phrase, «La sodomie en marche», et signé «GJ» pour «gilets jaunes».

Le préfet Didier Lallement avait porté plainte pour «outrage envers une personne dépositaire de l’autorité publique». Lors de l’audience du 1er avril, le parquet avait demandé une amende de 400 euros contre Carole P. et de 300 euros contre Ali M.

Le président du tribunal a expliqué le choix de la relaxe après que celle-ci ait été prononcée : «Un outrage doit être adressé à son destinataire, ce qui n'était pas le cas en l'espèce», a-t-il déclaré.

L'une des gilets jaunes compte porter plainte contre la police

Carole P., qui avait vu sa camionnette mise sous scellé après l’interpellation, s’est réjouie de la décision du tribunal : «On ne s'attendait pas à cette décision. Je suis agréablement surprise de l'indépendance de la justice», a déclaré la militante de l’association Exit-Life, qui récupérera bientôt son véhicule.

Après la lecture du délibéré, les avocats des deux gilets jaunes relaxés ont également salué la décision de la justice : «C'est une juste application du droit», a commencé Alice Becker, avocate d’Ali M. «C'est une très bonne nouvelle pour la liberté d'expression», a déclaré Maître David Libeskind, avocat de Carole P.

L’avocat de la militante a affirmé que sa cliente comptait déposer une plainte pour «harcèlement» et «discrimination», contre les autorités. Habituée aux manifestations avec son «camion rose», la gilet jaune et son avocat affirment que les forces de l’ordre l’empêchaient systématiquement d’accéder aux rassemblements, depuis la nomination de Didier Lallement.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités