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Ardèche : un néonazi de 20 ans soupçonné de projeter une tuerie de masse mis en examen et écroué

Le suspect a été repéré sur les réseaux sociaux et messageries cryptées où il y déversait des propos néonazis.[© Glenn CARSTEN-PETERS/UNSPLASH]

Les enquêteurs ont remonté sa piste grâce à ses menaces et propos haineux déversés sur les réseaux sociaux. Cet admirateur d'Hitler âgé de 20 ans disait vouloir s'en prendre «aux juifs, aux noirs, aux femmes et à la communauté LGBT». Il a été mis en examen et écroué.

A-t-on échappé au pire ? Un néonazi de 20 ans a été arrêté mardi en Ardèche par les enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) qui avaient établi qu'il cherchait à s'armer.

Soupçonné de préparer un projet de tuerie de masse, il a été mis en examen vendredi pour «entreprise individuelle terroriste» et placé en détention provisoire, a-t-on appris ce samedi 4 juin de sources proches du dossier, confirmées par l'AFP.

Une fascination assumée

Le suspect a été repéré sur les réseaux sociaux et messageries cryptées où il y déversait des propos néonazis, menaçant dans des vidéos de s'en prendre «aux juifs, aux noirs, aux femmes (et) à la communauté LGBT», a expliqué une source proche du dossier.

Il agissait sous le pseudonyme «HeinrichHimmler88». Heinrich Himmler, était l'un des principaux dignitaires du Troisième Reich, chef de la SS, et le chiffre 88 fait référence à la huitième lettre de l'alphabet H, pour le salut nazi «Heil Hitler». 

Les enquêteurs ont interpellé le jeune homme au moment où ce dernier avait pris contact avec un homme détenteur d'armes à feu.

S'il a assumé en garde à vue son admiration pour l'idéologie nazie, il a «nié vouloir se servir d'une arme» pour commettre une tuerie, selon la source proche du dossier. «C'est un profil instable, avec beaucoup de ressentiment à l'égard de plusieurs groupes de personnes qui l'auraient maltraité plus jeune», développe la source proche. Sollicités, ses avocats n'ont pas souhaité s'exprimer.

Une menace «prise très au sérieux»

Depuis 2017, au moins huit projets d'attentats imputés à l'ultradroite ont été déjoués en France et une dizaine de procédures en lien avec cette mouvance ont été ouvertes au pôle antiterroriste de Paris.

C'est une menace «prise très au sérieux» et qui «monte en puissance», selon un magistrat antiterroriste parisien.

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