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Orque dans la Seine : 10.000 euros offerts pour savoir qui a tiré sur l'animal

Les premiers résultats de l'autopsie montrent que la balle retrouvée dans la chair de l'orque n'est pas la cause du décès.[Unsplash/Tim Cole]

L'autopsie de l'orque morte dans la Seine en mai dernier avait révélé une munition à la base de son crâne. Ce dimanche 17 juillet, l'ONG Sea Shepherd offre 10.000 euros contre des informations à propos de ce tir.

Qui a tiré sur l'orque de la Seine ? Après l'annonce, début juillet, de la découverte d'une munition à la base du crâne de l'animal au cours de l'autopsie, l'ONG de défense des océans, Sea Shepherd, n'a pas l'intention de laisser cette question sans réponse. Ce dimanche 17 juillet, elle promet 10.000 euros de récompense à quiconque dispose d'informations utiles à ce sujet.

La première observation de cette jeune orque dans la Seine remonte au 16 mai dernier, rappelle le Parisien. La présence de ce cétacé dans un courant d'eau douce avait d'abord suscité la curiosité, avant de devenir source d'inquiétude.

Rapidement, les spécialistes avaient en effet réalisé que l'animal n'était pas en bonne santé et semblait incapable de retrouver son habitat naturel par lui-même. La jeune femelle présentait une maladie de peau et n'avait pas su répondre aux sons de ses congénères, diffusés par les experts dans l'espoir de la guider hors de la Seine.

L'orque était morte peu après, avant même que la procédure d'euthanasie prévue soit menée à bien. Sea Shepherd s'était immédiatement mobilisé, notamment pour préserver le corps du cétacé, le temps qu'il soit remorqué pour être autopsié.

Une plainte déposée par Sea Shepherd

La découverte de cette munition, fichée dans la chair de l'orque, avait suscité l'indignation de l'ONG, qui s'était empressée de déposer plainte contre X pour «tentative de destruction d'espèce protégée». Des faits passibles d'une peine jusqu'à trois ans d'emprisonnement mais aussi d'une amende pouvant atteindre 150.000€.

En proposant cette récompense de 10.000 euros, Sea Shepherd espère faire avancer l'enquête en cours. La présidente de l'association en France, Lamya Essemlali, explique qu'une telle «stratégie» a déjà fonctionné en 2019, pour retrouver et juger des marins qui avaient décapités des phoques à Concarneau (Finistère).

Concernant la mort de cette orque, la militante estime que «l'hypothèse la plus probable est celle d'un tir de pêcheur», qui aurait visé l'animal «à cause de la compétition pour la pêche». Une théorie que l'Office français de la biodiversité qualifie pour l'instant de «supputation».

Sophie Poncet, qui y travaille, rappelle qu'à l'heure actuelle «on sait seulement que la balle n'a pas causé la mort, qu'elle a été tirée de loin car elle n'a pas touché les os, puisque les tissus ne portaient plus de trace.» La date et le lieu du tir restent notamment inconnus, de même que la cause exacte du décès. Sur ce dernier point, les spécialistes espèrent en apprendre davantage grâce aux résultats complémentaires de l'autopsie.

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