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Le Bourget : un sans-abri aspergé de gaz lacrymogène par des policiers, deux agents suspendus

«Le préfet de police a saisi immédiatement l'IGPN pour diligenter une enquête», avait indiqué la préfecture de police de Paris. [DENIS CHARLET / AFP]

La préfecture de police de Paris a annoncé ce vendredi 15 juillet avoir saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant des policiers aspergeant un homme de gaz lacrymogène au Bourget, en Seine-Saint-Denis. Deux agents ont été suspendus.

Une vidéo montrant des policiers asperger un homme de gaz lacrymogène au Bourget (93) tourne sur les réseaux sociaux depuis plusieurs jours. Mi-juillet, la préfecture de police de Paris a annoncé avoir saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Ce 26 juillet, deux agents ont été suspendus.

«Le préfet de police saisit immédiatement l'IGPN pour diligenter une enquête sur des faits d'usage de gaz lacrymogène par un équipage de police, portés à sa connaissance par une vidéo parue sur les réseaux sociaux», avait ainsi fait savoir la préfecture dans un tweet. «Les fonctionnaires une fois identifiés feront l'objet d'une suspension», avait-elle ajouté.

Une enquête pénale a été ouverte

Contacté par l’AFP, le procureur de la République de Bobigny, Eric Mathais, avait indiqué avoir saisi l’IGPN dans le cadre d’une enquête pénale ouverte pour «violences avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique».

Dans la vidéo, filmée au Bourget et diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir un véhicule de police reculer, puis s'arrêter à la hauteur d'un homme debout sur le trottoir, qui tient des sacs dans les mains.

Un membre de l'équipage asperge alors à bout portant le passant de gaz lacrymogène. La voiture de police redémarre ensuite, et s'éloigne en empruntant une rue en sens interdit, laissant l'homme seul crier sur le trottoir.

La députée (LFI) de Seine-Saint-Denis Raquel Garrido avait rapidement réagi dans un tweet. L'élue avait alors déclaré que «de tels agissements de la part des forces de police sont intolérables».

Pour rappel, les faits se sont déroulés dans la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 juillet. L'homme aspergé serait «dans une situation de vulnérabilité puisque sans domicile fixe», avait également expliqué Raquel Garrido.

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