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Seine-et-Marne : un homme de confession juive tué à la hache par celui qu’il hébergeait

Les deux hommes se connaissaient. Le meurtrier présumé, sans papiers, avait notamment effectué des travaux chez la victime. [JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP]

Des organisations juives se questionnaient sur les circonstances du meurtre d’un homme de confession juive le 19 août dernier à Longperrier (Seine-et-Marne). Un drame dans qui n'a pas de motivation antisémite à ce stade de l'enquête, selon le procureur adjoint de Meaux.

Une affaire qui interroge. Le dimanche 21 août, un homme de 24 s’est présenté au commissariat de Montreuil (Seine-Saint-Denis) déclarant avoir tué un homme de 44 ans à Longperrier (Seine-et-Marne) le 19 août dernier, ont rapporté à l’AFP plusieurs sources proches du dossier.

Le corps de la victime, un homme qui ne travaillait plus en raison d'importants problèmes de santé, a été retrouvé à son domicile, dans cette bourgade de 2.000 habitants. L’autopsie du corps a révélé que la victime avait été violemment tuée, à l’arme blanche. L’auteur se serait servi d’une hache et d’un couteau.

Les deux hommes se connaissaient. Le meurtrier présumé, Mohamed D. serait un sans papiers tunisien de 24 ans, selon i24News, qui avait notamment effectué des travaux chez la victime, elle âgée de 42 ans. 

Le suspect mis en examen

Une information judiciaire, confiée à un juge d'instruction, a été ouverte le 23 août. Le suspect a été mis en examen pour meurtre et écroué.

D'après des informations de CNEWS, le suspect était entré clandestinement sur le territoire français autour de l’année 2017. Il n’a jamais fait de demande de régularisation et a été visé par deux obligations de quitter le territoire (OQTF), une en 2018, l’autre en 2022.

Selon une autre source proche du dossier, confirmée ensuite par le procureur adjoint de Meaux, aucun mobile antisémite n'a été mis en évidence «à ce stade». En garde à vue, le suspect a évoqué des «attouchements ou tentatives d'attouchements sexuels» de la part de la victime sur sa personne, qui seraient à l'origine de son geste.

«Nous espérons rapidement des informations et demandons que toutes les pistes soient explorées à ce stade, y compris l'éventualité du facteur aggravant d'antisémitisme», avait tweeté plus tôt le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi.

L'enquête se poursuit pour éclaircir les circonstances du drame. D'après le parquet, «si l'enquête ne comportait pas d'élément objectif mettant en lumière une motivation discriminatoire, et notamment antisémite, tout élément permettant de l'établir donnera lieu à des réquisitions tendant à une aggravation de la qualification pénale retenue».

«La famille veut toute la vérité sur ce qui a pu entraîner un crime aussi atroce, avec un déchaînement de violence», a de son côté indiqué Elie Korchia, l'avocat des proches du défunt.

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