Quelques mois après les incidents de la finale de la Ligue des champions, plusieurs individus ont réussi à s’introduire dans l’enceinte du Stade de France, ce samedi 3 septembre, alors qu’ils n’avaient pas de billet pour assister au concert de Booba.
Un nouvel incident quelques mois après la polémique de la Ligue des champions. Samedi soir, plusieurs dizaines de jeunes sont parvenus à forcer le passage d’une des entrées du Stade de France, quelques minutes avant le début du concert du rappeur français Booba. Les stadiers ont tenté de les arrêter, mais ils ont été rapidement dépassés.
«Ils ont forcé le passage du portique de sécurité. Après ça, ils étaient juste en face de moi et ils ont agressé certaines personnes, ils ont agressé certaines filles, parce qu’ils voulaient avoir une place et être devant», a indiqué Jesse, un spectateur.
De son côté, la préfecture de Seine-Saint-Denis a rapporté qu’une vingtaine de personnes ont bien essayé de forcer l’entrée du stade, mais qu’elles ont été rapidement interceptées à l’intérieur et reconduites en dehors des limites de l’enceinte.
Une jurisprudence Ligue des champions
Selon les syndicats de police, il est évident qu’il y a eu des défaillances. «Ce sont des stadiers, donc des agents de sécurité privés, qui doivent gérer les portes d’accès au stade et dans l’enceinte du concert et ils ne sont pas prêts. Il n’y a pas eu de garde à vue, parce que vous savez, il y a la jurisprudence Ligue des champions où une trentaine de personnes avaient été interpellées puis remis dehors par la justice parce que l’infraction d’intrusion dans un stade n’est pas retenue par le parquet de Bobigny», a rapporté Matthieu Valet, porte-parole d’un syndicat indépendant des Commissaires de police.
Le 28 mai dernier, la rencontre entre Liverpool et le Real Madrid avait commencé avec plus d’une demi-heure de retard, alors que des jeunes spectateurs sans billets escaladaient les grilles de l’enceinte du stade pour tenter d’entrer. Des échauffourées avaient opposé les forces de l'ordre qui repoussaient ces intrus, parfois en faisant usage de gaz lacrymogènes.
Pour mettre fin à ces incidents qui se multiplient, certains recommandent la mise en place de la reconnaissance faciale. «C’est la banque de données qui va vous dire, avec votre billet, ceux qui peuvent passer et ceux qui ne peuvent pas passer», explique Jean-Michel Fauvergue, ancien chef du Raid.
