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Indre-et-Loire : une adolescente de 14 ans vendue, mariée de force et menacée de mort

adolescente Le mariage n'a été annulé qu'en 2018.[DENIS CHARLET / AFP]

Une adolescente de 14 ans a été vendue par sa mère, macédonienne, à un Kosovar de 21 ans à Amboise (Indre-et-Loire). Jugé mercredi 14 septembre pour agressions sexuelles et menaces de mort, l’homme verra son sort scellé le 20 octobre prochain.

Elle aura vécu l’enfer. Selon La Nouvelle République, qui relate l'histoire, une adolescente âgée de 14 ans au moment des faits a été vendue par sa famille à un homme de 21 ans. Ce dernier a été déféré devant le Tribunal correctionnel de Tours, et jugé pour agressions sexuelles et menaces de mort. Il connaitra son sort le 20 octobre prochain, et encourt dix-huit mois de prison dont dix avec sursis, requis par la procureure de la République.  

Choisie sur Internet par un membre de la communauté rom, originaire du Kosovo, la jeune fille a, en 2016, fait l’objet d’un pacte entre deux familles.

Pour quelques centaines d’euros, elle a été vendue à Sedat – un homme aujourd’hui âgé de 27 ans – fin 2016. Et elle n'a échappé à son triste sort qu’en 2018.

Violée dès le premier soir

Dès leur première rencontre, l’adolescente a dû dormir au côté de son futur mari. Une «tradition» qui s'est soldée par un viol. Puis par une fausse couche, le 30 janvier 2017.

Traitée comme une esclave, l’adolescente alors âgée de 15 ans a dû effectuer toutes les tâches ménagères et a été régulièrement frappée et humiliée, par son mari mais aussi par sa belle-famille.

Une première plainte a été déposée en mai 2017. Sedat, dans les alentours, a fondu sur son épouse à la sortie de la gendarmerie. Alors qu’il se déchaînait sur elle, il a été interpellé. Aucune suite n’a été donnée à l’enquête, ouverte pour traite d’êtres humains.

«Elle n’est pas venue pour boire un café»

Mais la situation de l'adolescente se complique encore un peu plus quand, en décembre de la même année, naît un petit garçon. Impossible pour elle d’imaginer en perdre la garde. Elle porte à nouveau plainte le 28 mars 2018 après avoir reçu des menaces de mort par téléphone.

Sedat, rapporte la Nouvelle République, a prétendu lors du procès ignorer l’âge de son épouse. «La meuf, elle n’est pas venue me rencontrer pour boire un café. Elle était consciente qu’elle allait se marier et avoir du sexe», a-t-il lancé.

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