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Saint-Ouen : il doit payer près de 100.000 euros de facture d'eau après avoir récupéré son bien squatté pendant 4 ans

Un retraité de 86 ans s’est retrouvé avec une facture d’eau de presque 100.000 euros après avoir récupéré son logement de Saint-Ouen, qui était squatté depuis plusieurs années.

Une situation révoltante. Un retraité de 86 ans a été mis en demeure de payer une facture d’eau de 97.852 euros pour son logement à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), qui était squatté depuis plusieurs années.

La tragique histoire avait commencé en 2018, lorsqu’une bande s’était installée dans l’appartement dans lequel il avait investi. Durant quatre ans, le vieil homme a dû lutter pour récupérer son bien. La procédure judiciaire qu’il avait enclenchée s'était vue contrariée par la crise sanitaire, a détaillé Le Parisien.

Il a finalement dû attendre le mois d’août dernier pour qu’une opération soit déclenchée, soit plus d’un an après l’ordonnance d’expulsion délivrée par la justice. Là, le retraité a retrouvé son logement complétement dégradé, recouvert de déchets, la cave pleine de rats, le mobilier ravagé et avec une infiltration d’eau.

La situation, déjà très dure, a empiré lorsque le service des eaux lui a adressé la facture de 97.582 euros, pour les précédents impayés. Une mise en demeure lui a même été signifiée. Son assurance lui a indiqué quant à elle, qu’elle ne prenait pas en charge les dégâts liés à un squat.

le gestionnaire d'eau répond

Dans un communiqué de presse transmis samedi 24 septembre, Veolia, le fournisseur d'eau, a de son côté assuré «être actuellement en contact avec le propriétaire et ses avocats», afin de «mettre tout en œuvre pour trouver des solutions les plus adaptées à la situation difficile qu’il rencontre».

Parmi les solutions évoquées, l'entreprise suggère «une baisse de la facture d'un montant de 17.153 euros si le titulaire du contrat est une personne physique et non un syndicat». Veolia ajoute que «si une fuite d'eau est avérée, un dégrèvement sera appliqué représentant plus de 40 % des sommes restant dues».

«Enfin au vu du contexte, tout sera mis en œuvre pour trouver avec le propriétaire les issues les plus adaptées à sa situation comme l'abandon partiel de la dette ou l'étalement», souligne encore le communiqué.

Veolia rappelle par ailleurs, sur l'aspect purement législatif, que «les gestionnaires d’eau ne peuvent en aucun cas, suspendre l’accès au service de l’eau sur un branchement qui dessert un local d’habitation occupé».

Autrement dit, au regard de la législation actuelle, «les gestionnaires d'eau ne peuvent donc pas répondre favorablement à une demande de résiliation avec fermeture du branchement, quand bien même les personnes sur place occupent le logement sans droits ni titres.»

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