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Pas-de-Calais : un agent des impôts tué lors d'un contrôle fiscal

Un agent des impôts a été tué ce lundi lors d'un contrôle fiscal chez un brocanteur de Bullecourt (Pas-de-Calais), a annoncé dans la soirée au Sénat le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal. Plusieurs éléments de l'enquête confirment la théorie d'un «acte prémédité».

Ce lundi 21 novembre, un agent fiscal a été tué après avoir été séquestré avec une collègue lors d'un contrôle chez un brocanteur de Bullecourt (Pas-de-Calais). L'auteur des faits s'est suicidé. 

«Ce soir, la Direction générale des Finances publiques est en deuil», a souligné Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, lors d'une intervention au Sénat, avant une minute de silence.

«Cet homme faisait simplement son travail, son métier, comme chaque jour. Aujourd’hui, il n’est pas revenu, il a été tué dans le cadre de ce contrôle fiscal», a poursuivi le ministre, adressant ses pensées à la famille et aux proches de la victime. «Ce soir, le service public a le visage de ce chef de brigade», a ajouté Gabriel Attal, qui s'est rendu sur place mardi matin.

la Chronologie des faits

Le procureur de la République d'Arras, Sylvain Barbier Sainte-Marie, s'est exprimé mardi 22 novembre, au lendemain du meutre. Le magistrat a évoqué «un acte prémédité» car, a-t-il dit, le mis en cause «savait qu'il allait recevoir ces inspecteurs». L'enquête est désormais ouverte sur le chef d'«assassinat» et de «séquestration». 

Le magistrat a également donné davantage d'éléments sur le contexte des faits. «Ce rendez-vous était pris dans le cadre d’un dernier examen de la situation fiscale de son entreprise, spécialisée dans la brocante. Le but était d’effectuer une vérification de la comptabilité de sa société, une démarche entreprise depuis mai 2022», a-t-il précisé. Le mis en cause savait donc qu’un contrôle était prévu chez lui ce lundi.

«Lorsque les gendarmes arrivent sur place, ils découvrent l'inspectrice ligotée et extrêmement choquée. Elle est prise en charge par les secours. Ils découvrent ensuite le corps sans vie de son collègue, avec une plaie importante à l'abdomen. Lors de la fouille des dépendances, le corps du mis en cause est retrouvé avec un pistolet à ses côtés», conclut-il. 

Les premières constatations du médecin légiste confirment que l'agent du fisc serait décédé «de plusieurs coups de couteau dans le dos et au thorax», et qu'il «présentait également une trace d'auto-défense». Désormais, les auditions se poursuivent afin de préciser les circonstances des faits, et des autopsies de la victime et du mis en cause seront pratiquées cette semaine. 

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