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Nancy : trois squatteurs soupçonnés d’avoir torturé pendant 2 ans le propriétaire de l'appartement qu'ils occupaient

Auditionnés par un officier de police judiciaire, les suspects, tous mineurs au moments des faits, ont admis «leur présence régulière dans l’appartement de la victime». [© Philippe LOPEZ/AFP]

Le parquet de Nancy a annoncé jeudi 24 novembre l'ouverture d'une information judiciaire pour «actes de torture et de barbarie en réunion et administration de substances nuisibles» visant trois personnes soupçonnées d'avoir malmené, entre mars 2020 et l'été 2022, un trentenaire dépossédé de son appartement.

Double peine pour ce propriétaire. Ce jeudi, le procureur de Nancy, François Pérain, a annoncé l'ouverture d'une enquête pénale contre trois squatteurs, soupçonnés d'avoir torturé pendant plus de deux ans le propriétaire de l'appartement qu'ils occupaient. 

Auditionnés par un officier de police judiciaire, les suspects, tous mineurs au moment des faits, ont admis «leur présence régulière dans l’appartement de la victime, tout en contestant leur implication dans la commission des faits», a-t-il précisé.

Ils ont été mis en examen dans la foulée et se trouvent actuellement en détention.

«plusieurs actes de maltraitance»

Selon le récit des faits exposé par la victime, un homme de 39 ans, et rapporté par le parquet, depuis mars 2020, «un groupe de jeunes venait squatter» l'appartement de la victime «pour y stocker des produits stupéfiants», et c'est à partir de l'été 2021 que la victime aurait commencé à subir «plusieurs actes de maltraitance». 

Parmi eux, «des brûlures sur le corps avec des cigarettes, des brûlures avec de l'acide et du gel hydroalcoolique, des coups de poing, un jet de couteau en sa direction». Ses agresseurs lui auraient également dérobé deux téléphones portables, ses clés et de l'argent.

Par ailleurs, le trentenaire aurait aussi été forcé d'ingérer de l'héroïne, entraînant une intervention des pompiers en mars dernier. La victime se sentait «sous l'emprise de ce groupe» et «dans l'incapacité psychologique de dénoncer les faits», rapporte encore le parquet.

C'est finalement la sœur de la victime qui, découvrant la situation de retour d'un long séjour à l'étranger, a accompagné son frère au commissariat pour révéler les faits.

Déjà connus des services de police

Le procureur de la République François Pérain a également confirmé que les trois individus étaient déjà connus des services de police, et que l'un d'eux purgeait actuellement une peine de prison ferme pour violences avec arme.

Un autre est également connu des autorités pour des faits de violence.

A noter qu'un texte, porté par le groupe Renaissance et visant à «protéger les logements contre l’occupation illicite» doit être étudié la semaine prochaine à l'Assemblée.

Il prévoit notamment d'alourdir les sanctions contre les auteurs du délit de violation de domicile.

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