Alors que Sihem Belouahmia, 18 ans, reste toujours portée disparue depuis le 25 janvier, un homme d’une quarantaine d’années et son ex-épouse ont été interpellés et placés en garde à vue ce mardi 31 janvier près d'Alès, dans le Gard.
Rebondissement dans l'affaire Sihem. Alors que la jeune femme est portée disparue depuis mercredi soir dans les Salles-du-Gardon, près d’Alès (Gard), un homme d’une quarantaine d’années et son ex-épouse ont été interpellés.
Ce dernier, considéré comme un proche de la victime, a été placé en garde à vue par les gendarmes de la section de recherche de Nîmes, selon Le Parisien. Son ex-épouse est également placée sous le régime de la garde à vue.
D'après l'avocat de la famille de Sihem Me Mourad Battikh, le principal suspect, dont la garde à vue pourrait durer 96 heures, ne serait «pas de sa famille de sang mais de sa famille par alliance», rapporte Le Figaro.
Une perquisition au domicile du suspect est aussi menée puisque l'homme serait la dernière personne à avoir été en contact avec la lycéenne. Des témoins auraient aperçu Sihem montant dans le véhicule du quarantenaire la nuit de sa disparition, alors qu'elle rendait visite à sa grand-mère qui vit à quelques rues du domicile de son père.
Un homme déjà connu des services de police
L’homme placé en garde à vue est défavorablement connu des services de police pour de multiples faits ces dernières années.
Selon Midi Libre, il devait être jugé ce mercredi 1er février devant la cour d’assises du Gard à Nîmes pour une affaire de home-jacking datant de 2011.
De son côté, Le Parisien fait état d’une condamnation à douze ans de prison prononcée à son encontre en 2015 pour une série de vols en bande organisée et de braquages à main armée réalisés dans la région d’Alès en 2012.
Les enquêteurs ont donc dans ce contexte privilégié la piste d’un enlèvement en raison du casier judiciaire du suspect principal dans cette affaire.
Une procédure pour «enlèvement et séquestration»
Pour rappel, la lycéenne de 18 ans avait quitté son domicile vers 23h15 mercredi 25 janvier sans emporter ses papiers d’identité ni son porte-monnaie, selon son père. Il a néanmoins confirmé qu’elle avait quitté les lieux avec son iPhone 13 mais que le téléphone demeurait injoignable.
Le père de famille a déclaré la disparition de sa fille le jeudi 26 janvier, vers 13h, au commissariat de police d’Alès. Ce dimanche, le procureur de la République d’Alès François Schneider a ouvert une procédure pour «enlèvement et séquestration», permettant aux enquêteurs de déployer des moyens supplémentaires d’investigations.
