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Hautes-Pyrénées : guidé par «la voix de Miss France», un homme égorge ses parents, le tribunal le déclare irresponsable pénalement

C’est le voisin qui a alerté les gendarmes après que le Bigourdan s’est présenté chez lui pour l’informer du massacre. [DENIS CHARLET / AFP]

Mardi 7 mars, un quadragénaire a été déclaré irresponsable pénalement du meurtre de ses parents en 2019 par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Pau. Il avait dit être «guidé par la voix de Miss France» et s'était entaillé le dos et le torse pour «libérer ses ailes».

Une histoire sordide. Jugé par la cour d’appel de Pau mardi 7 mars dernier, Dominique Lafond-Payo, 47 ans, a été déclaré «irresponsable pénalement» du meurtre de ses parents et de leur chienne commis en 2019 dans la ferme familiale située à Salles-Adour, dans les Hautes-Pyrénées.

La justice a en effet considéré que la maladie mentale de l’homme explique à elle seule le crime. Le quadragénaire est actuellement hospitalisé dans une unité psychiatrique spécialisée.

D’après France Bleu Béarn, Dominique Lafond-Payo est soumis à des troubles mentaux importants depuis 2018. Il dit entendre des voix, à savoir celles de sa grand-mère, de ses copains de fac… ou encore de Vaimalama Chaves, Miss France 2019, qui lui aurait dit qu’elle «voulait manger de l’ananas».

Mais dans la nuit du 24 au 25 janvier de la même année, le quadragénaire est passé à l’acte. Cette nuit-là, l’homme aurait entendu Miss France, avec qui il s’était imaginé une relation amoureuse, lui ordonner de tuer ses parents, âgés de 71 et 77 ans, après une dispute sur le choix de la chambre où il devait dormir.

«Ça ne peut pas continuer comme ça, c’est eux ou nous, va tuer tes parents», aurait entendu l’homme, évoquant des enfants qui lui tenaient le bras.

Il voulait «libérer ses ailes»

A ce moment-là, l’homme a pris une arme blanche et a poignardé ses parents avant de les égorger. Puis il s’en est pris à la chienne. «Quand je les ai égorgés, je n'avais pas mes lunettes, je ne voyais pas, ça me met mal à l'aise quand j'y repense», a-t-il affirmé, ajoutant qu'il avait eu «une révélation de Montaigu avec un vautour». 

L’homme s’est ensuite entaillé le dos et le torse pour, selon lui, «libérer ses ailes». C’est son voisin qui a donné l’alerte après que le Bigourdan s’est présenté chez lui pour l’informer du massacre.

Le 20 janvier dernier, lors d’une audience devant la cour d’appel de Pau pour décider d’une éventuelle comparution, le quadragénaire avait expliqué aux magistrats qu’il était «délirant» au moment des faits.

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