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Corps retrouvé démembré en 1995 : la suspecte septuagénaire présentée à un juge d’instruction en vue de sa mise en examen

Vingt-huit ans plus tard, la brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles est revenue sur le «cold case» lié au meurtre de Corinne Di Dio en 1995. [DENIS CHARLET / AFP]

Deux jours après son interpellation près de Rambouillet, une septuagénaire va être présentée ce jeudi à un juge d’instruction en vue de sa mise en examen dans l’affaire du meurtre d’une trentenaire dans l’Eure en 1995.

Ce cold case touche-t-il finalement à sa fin ? Il aura fallu 28 ans pour qu’une enquête ouverte en 1995, à la suite de la découverte du corps démembré de Corinne Di Dio dans l’Eure, connaisse un rebondissement inespéré. Suspectée d’être impliquée dans le meurtre de la jeune femme de 37 ans, une septuagénaire va être présentée ce jeudi devant le juge d’instruction en vue de sa mise en examen, deux jours après son interpellation par la police judiciaire de Versailles dans un village près de Rambouillet.

Prénommée Marie-Thérèse, cette dame est en effet de la tante de Leslie Hoorelbeke, la victime de l’affaire des disparus des Deux-Sèvres, selon le Parisien.

En juin 1995, le corps décapité et démembré de Corinne Di Dio, commerciale chez Bouygues, avait été sorti des falaises de craie des Andelys. Il se trouvait dans une malle en fer qui flottait sur la Seine avant d'être ramenée sur les berges.

Mais à l’époque, les moyens techniques et scientifiques de la police ne permettaient pas beaucoup d'avancées dans les investigations. Vingt-huit ans plus tard, la brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles est revenue sur ce «cold case». Après avoir entendu les collègues et les amis de la victime, ils ont découvert que ce n’était pas une personne «sans histoire», rapporte le quotidien.

En effet, la victime avait eu une relation avec un certain Antonio, un trentenaire né en Belgique et d’origine espagnole. Au bout d’un an, le couple avait eu un enfant. Mais après cette naissance, le trentenaire a disparu avec son enfant vers l’Espagne avant d’être repris et incarcéré en France en 1994.

A la suite de cet événement, c’est Corinne Di Dio qui a récupéré la garde exclusive de l’enfant. Mais le garçonnet a continué de voir la famille d’Antonio, dont Marie-Thérèse. Celle-ci avait tenté, à l’époque, de réconcilier le couple, en vain. 

Une criminalité intrigante

Selon le quotidien, alors que l’enquête commençait à avancer, les policiers ont découvert qu’au moment de la disparition de Corinne Di Dio, la tendance n’était pas du tout à la réconciliation, ce qui pourrait constituer un motif d’un éventuel passage à l’acte. Toutefois, aucun élément objectif ne pouvait impliquer Antonio et Marie-Thérèse dans le meurtre de la trentenaire.

Au fil des années, un autre élément important a surgi. En réalité, Marie-Thérèse soupçonnait la victime d’avoir une relation discrète avec le frère d’Antonio, qui n’est autre que son concubin.

Ainsi, alors que les témoignages ne faisaient que s’accumuler, la juge d’instruction a ordonné le placement en garde à vue de la septuagénaire. Et cette mamie, visiblement tranquille, s’avère être connue des services de police notamment pour outrages, des faux et des vols à main armée commis dans le passé.

Une criminalité intrigante qui laisse les policiers soupçonner la septuagénaire d’avoir commandité le meurtre de Corinne Di Dio en juin 1995. 

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