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On a testé le restaurant «Qui plume la lune» de Jean-Christophe Rizet

Une table dans un lieu qui ressemble à un jardin romantique[©Julie Limont]

Avant de partir chasser l’Ours (avec succès) à Vincennes, le chef Jacky Ribault a laissé les rênes de sa première table à un chef aguerri : Jean-Christophe Rizet.

Près d’un an après, le bourguignon semble avoir relevé le défi. Le carnet de réservation du restaurant est plein et surtout, «Qui plume la Lune» arbore toujours son étoile.

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Julie Limont]

Il faut dire que Jean-Christophe Rizet possède un solide cv. Il a passé près de 15 ans à La Truffière avant de se lancer dans l’aventure Accents (place de la Bourse).

Aujourd’hui il se retrouve à la tête de cette discrète table de la rue Amelot (11e).

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Julie Limont]

Les fondamentaux de l’ère Ribault sont toujours là. La déco, sylvestre, donne un aspect jardin romantique au lieu, tout en enfilade. A l’entrée, les mots de William Faulker annoncent la couleur : «Nous sommes entrés en courant dans le clair de lune et sommes allés vers la cuisine». Allons-y.

Jean-Christophe Rizet a reçu carte blanche de Jacky Ribault. Les deux hommes se retrouvent sur le respect de la saisonnalité, les circuits courts et un sourcing précis des viandes.

Il n’y a pas mille options pour explorer sa cuisine : un menu 4 services + desserts (90€) ou 5 services + desserts (130€). La carte ne dévoile aucun indice.

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Julie Limont]

Les portions sont fines, la présentation sobre et sans les excès qu’affectionnent les tables du moment. Sous une feuille de capucine on découvre une belle Saint-Jacques, cuisson parfaite, avec un bouillon dashi et des petits champignons. De belles saveurs. La présence de caviar apparaît presque superflue.

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[©Rémi Fougères Cnews]

La valse des plats est un quasi sans-faute pour la cuisson. Qu’il s’agisse de ces belles coques qui accompagnent un rouget barbet, du foie gras avec sa sauce au vin, ou encore de la poulette fondante à se damner avec un jus de viande « foisonné ».

Pour les desserts, chaque assiette (trois au total !) décline des mignardises autour d’une portion de la glace. On retiendra la guimauve avec sa glace « au shiso pourpre » et aux suprêmes de pamplemousse ainsi que le dessert chocolaté avec ces généreux éclats de noisettes.

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[©Rémi Fougères Cnews]

Tout est finement exécuté, précis. Service détendu et agréable. Ce qu’on pourrait reprocher : un certain manque de rythme et un tarif pour l’accord met vin cinq verres trop élevé (70 €).

Qui Plume la Lune, 50, rue Amelot, Paris 11e

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