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Couvre-feu : les restaurants des hôtels ont-ils le droit de servir après 21 h ?

Les restaurants des Sofitel, comme ici à Paris, pourraient rester ouverts après 21h[©MATTHIEU ALEXANDRE / AFP]

Encore sous le choc de l’annonce du couvre-feu, le monde de la restauration s’accroche et s’organise pour tenter de ne pas être balayé par la crise sanitaire.

Si certaines tables acceptent désormais des clients dès 18h, pour d’autres le salut pourrait venir des hôtels, eux aussi frappés de plein fouet par la crise.

Dans son intervention du 15 octobre précisant les contours du dispositif, le Premier ministre Jean Castex a indiqué que parmi les établissements qui « échappent naturellement à la fermeture anticipée » figurent les « hôtels ».

Or, bon nombre d’hôtels situés dans les zones critiques ont dans leur murs un restaurant. La question de leur ouverture après 21h peut se poser dans la mesure où le client dort sur place.

Pour l’Umih (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie) principal syndicat des restaurants, c’est un problème juridique en cours de négociation avec le gouvernement. Ce dernier pour l’heure n’entend pas faire exception à la fermeture à 21h des restaurants même si ces derniers sont au sein d’un hôtel. Le syndicat estime pourtant qu’il y a là une petite fenêtre de tir pour développer de l’activité.

Du côté du groupe hôtelier Accor en revanche, on considére que «tel qu'on le lit aujourd'hui, tant que le client ne sort pas de l'établissement, le restaurant de l'hôtel peut continuer de servir». Stéphane Bazin, directeur général, a abondé dans ce sens mardi sur France Inter.

« Accor va proposer aux restaurateurs qui le souhaitent de venir chez nous, de mettre leur marque, leur identité, leur concept, leur menu, leur nappe à carreaux, de prendre possession avec nos brigades du restaurant de notre hôtel, accueillir leurs clients de quartier, et faire en sorte que ces clients viennent dormir chez nous à prix coûtant » explique-t-il.

Le groupe dispose d'un nombre d'hôtels dans Paris (Novotel, Mercure, Ibis) et un grand nombre d'entre eux ne disposent pas de restaurant. Des projets d'association sont en cours de développement assure le service de presse.

Ce modèle « métro – resto – dodo » repose toutefois sur un flou juridique que le gouvernement pourrait être amené à clarifier sous peu.

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