En direct
A suivre

Thomas Pesquet : découvrez les menus gastronomiques des astronautes pour la mission Alpha

De la cuisine spéciale pour une mission spatiale. Que va manger Thomas Pesquet dans la Station spatiale internationale (ISS) ? On connaît le détail des menus gastronomiques qu’il apportera dans ses valises.

Plusieurs prestataire ont été mis à contribution. Servair, leader français et africain de la restauration aérienne, a été sollicité par l’Agence Spatiale Européenne pour concevoir un menu « festif » à partager avec les autres membres de la mission.

Les plats ont été élaborés par le chef François Adamski (Bocuse d’Or et Meilleur Ouvrier de France), corporate chef de Servair et interviewé dans la vidéo ci-dessus par Jean-Marc Morandini. Ils mettent à l’honneur le savoir-faire de la gastronomie française et font aussi appel aux madeleines de Proust de Thomas Pesquet.

L’astronaute de 43 ans devrait donc se régaler, avec en entrée : « petit épeautre croquant et crémeux, céleri fondant et truffe du Périgord », suivi d’un « bœuf bourguignon, poitrine fermière fumée, champignons et petits oignons glacés ». Enfin en dessert, c’est une crêpe flambée au Grand Marnier façon Suzette qui est annoncée.

L’ensemble de ce menu étoilé sera transporté dans des poches souples. Ce contenant permet une bonne conservation (jusqu'à deux ans) et n’altère pas les qualités gustatives.

«Le véritable challenge a été de développer un produit « gastronomique » avec les contraintes du traitement thermique mais aussi des teneurs en sodium et en alcool réduites, tout cela avec une texture « dense » adaptée à la consommation en apesanteur», a déclaré Boris Eloy, directeur général adjoint Innovation de Servair.

servair_-_pesquet_visuels_5-taille640_605b3f3a144d5.jpg

©Servair

Mais ce n’est pas tout. Le célèbre chef Alain Ducasse a été mis à contribution. Son entreprise Ducasse Conseil a élaboré, en collaboration avec le CNES, une série de repas. Ces derniers sont certifiés conformes aux protocoles internationaux. Ils viennent compléter « sans la concurrencer » la nourriture quotidienne fournie par les Russes et les Américains, précise le communiqué annonçant l’opération.

Ce sont donc 92 plats que Thomas Pesquet pourra déguster. Les menus mettent l’eau à la bouche : sarrasin au tandoori, radis et oignons grelots ; cabillaud au riz noir de Camargue et piquillos ; homard breton, quinori bio aux algues, condiment citron de Menton ; joues de bœuf façon bourguignon, carottes et champignons ; clafoutis à la pistache et griottes…

ad_cnes-8_c_philippe_vaures_santamaria-taille1200-taille640_607eca908c63f.jpg

©Philippe Vaures Santamaria

Homard breton au citron de Menton

Tous ces plats gastronomiques ont été conçus en tenant compte des contraintes liées à l’apesanteur. Afin d’assurer leur conservation, ils sont stockés dans les contenants de la célèbre entreprise bretonne Jean Hénaff. C’est d’ailleurs dans son laboratoire à Pouldreuzic (Finistère) que les tests ont été menés. On apprend que près de 6 mois sont nécessaires à la validation d’une recette.

Autre défi, pallier le fait que l'apesenteur altère le goût. «La perception des saveurs est différente. Donc il faut non pas saler plus, mais augmenter la puissance des saveurs. La sauce va être par exemple très concentrée pour exploser en bouche. Un peu comme lorsqu'on passe un concours gastronomique où il faut que se soit très puissant dès la première bouchée», détaille François Adamski, chef corporate chez Servair.

Autant de petits plats qui devraient régaler les astronautes une fois dans l'espace, au milieu des étoiles.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités