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Noël 2022 : foie gras, huîtres, oie… Découvrez ces produits qui vont manquer en fin d’année

La production de foie gras a été très compliquée cette année. [Adobe]

La sécheresse, la guerre en Ukraine et l’inflation ne seront pas sans effet sur la disponibilité de certains produits très prisés aux repas de Noël, alertent les professionnels.

La sobriété sera-t-elle de rigueur sur les tables en fin d’année ? Alors que depuis janvier, des produits communs viennent à manquer dans les rayons, ce pourrait être bientôt le cas pour des mets de grandes occasions.

Sécheresse historique, guerre en Ukraine, flambée du prix de l’énergie, inflation mais aussi maladies touchant les animaux : les facteurs n'ont pas manqué cette année pour compliquer les chaînes de production. S’il est habituel d’avoir à gérer des difficultés, il faut reconnaître qu'en 2022 les étoiles sont mal alignées : rien ne va.

C’est hélas la conclusion des éleveurs de canard gras. Cette filière, qui fournit en temps normal environ 30 millions de foies par an, a été frappée par la grippe aviaire deux hivers de suite. Résultat, la production a été divisée par deux.

Autre souci, le coût de production a cru de près de 30% compte tenu de l’inflation. Une hausse des prix est donc à prévoir. Mais ce n’est pas le principal problème des producteurs. En effet, ces derniers manquent cruellement de matière première : le caneton.

Du foie gras de canes

Ils ont été décimés par la grippe aviaire au printemps. Beaucoup de producteurs ont été contraints de se tourner vers les canes qui produisent un foie de moins bonne qualité en moyenne «avec une présence de veines», d’après les professionnels.

Au final, ce produit phare de Noël pourrait donc manquer. «Il y en aura pour les Fêtes mais en quantité limitée», a voulu rassurer l'interprofession (Cifog), préparant ainsi les esprits à une hausse des prix.

Les mauvaises nouvelles concernent aussi les huîtres. Avec les températures records de cet été, la production a été malmenée. La chaleur a empêché les huîtres de se nourrir convenablement et donc de grossir. Un professionnel du secteur table sur une baisse de production de 30% d’ici à la fin de l’année. Là encore, une augmentation du prix est à prévoir.

Les oies victimes de la grippe aviaire

Autre victime des produits phares de Noël, l’oie ne sera pas de la fête. Cette volaille de taille imposante qui se vend traditionnellement en grande quantité au mois de décembre a été complètement décimée par la grippe aviaire. Comme il s’agit d’un petit marché, les producteurs ont préféré se concentrer sur les canards.

Autant de mauvaises nouvelles qui inquiètent les restaurateurs. Face à l’explosion des coûts, tous n’ont pas la possibilité d’augmenter leurs prix à la carte. Après un été où les tables ont fait le plein, beaucoup pourraient vite déchanter.

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