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Valenciennes, la défaite de trop

Les joueurs de Valenciennes s'échauffent avant d'affronter Nantes à domicile, le 20 avril 2014 [François Lo Presti / AFP/Archives] Les joueurs de Valenciennes s'échauffent avant d'affronter Nantes à domicile, le 20 avril 2014 [François Lo Presti / AFP/Archives]

La déconvenue contre Nantes (6-2) a laissé Valenciennes sportivement aux portes de la Ligue 2 mais, à en croire les propos de son président Jean-Raymond Legrand mardi, c'est la situation globale du club qui inquiète.

"Je ne peux pas me mettre sur la paille pour un club de foot. Avec les 13 millions que j’ai apportés au club, je dois être un des leaders des investisseurs en France, le deuxième après Nantes je crois", a lancé le président de VA en conférence de presse.

"J’ai un plan A, un plan B et un plan C", avait-il évasivement expliqué après la déroute de dimanche. On en sait désormais plus. Le plan A correspond au miracle du maintien du VAFC, 19e avec six points de retard sur le premier non-relégable, Guingamp.

Le plan B est aujourd’hui celui sur lequel Jean-Raymond Legrand s’active le plus, avec la projection d’une rétrogradation sportive: "Je suis en train de chercher des solutions pour pouvoir redémarrer en Ligue 2, explique-t-il. Je ne peux pas affirmer à 100% que je vais réussir mon coup mais j’y travaille".

Car il y a toujours un doute et un plan C -la pire hypothèse- sur lequel le dirigeant valenciennois est resté moins disert: "Je suis le seul à le connaître", a-t-il simplement dit.

Faut-il pour autant s’inquiéter pour Valenciennes ? "Aujourd’hui non, estime le président du club nordiste. Mais demain, je dirai peut-être oui".

Jean-Raymond Legrand s’est en tout cas voulu rassurant, il ne laissera pas le club aux abois: "Je l’ai sauvé plusieurs années de suite, je ne vais pas le laisser tomber comme ça. Mais je suis ouvert à toute discussion, si le club de Valenciennes continue à bien vivre et à grandir. Et si un investisseur arrive, on discutera".

 

- 'Grosses pertes cumulées' -

 

Quid de la rétrogradation administrative, annoncée par L’Equipe en janvier et démentie par Jean-Raymond Legrand ? "Je ne pense pas que ce soit le risque réel aujourd’hui, a-t-il affirmé cette semaine.

Le président de Valenciennes, Jean-Raymond Legrand, lors d'une conférence de presse, le 28 juin 2012 à Valenciennes   [Francois Lo Presti / AFP/Archives]
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Le président de Valenciennes, Jean-Raymond Legrand, lors d'une conférence de presse, le 28 juin 2012 à Valenciennes

"On aura trouvé d’autres solutions et d’autres choses à proposer. On a eu de grosses pertes cumulées les dernières années qui font mal au club. Il faut assumer et essayer de trouver des solutions. C’est ce que je tente de faire pour que le club continue en L1 et peut-être en L2."

Il faudra en tout cas de l’argent, d’où qu’il vienne, pour éponger le déficit. Les comptes 2013-2014, que le club avait dès le départ prévu d'équilibrer en vendant des joueurs - "pour moins de cinq millions d’euros" selon le président - vont être alourdis par son mauvais classement.

"Il y avait déjà un déficit au prévisionnel et on avait prévu une douzième place. Nous n’avons jamais réussi depuis qu’on est en L1 à être à l'équilibre sans vendre. Si on reste en L1, on pourrait rééquilibrer nos comptes en vendant", a souligné Jean-Raymond Legrand.

L’emploi du conditionnel n’est pas anodin. Car des joueurs jeunes et prometteurs, avec une certaine valeur marchande, Valenciennes n’en a plus beaucoup. Lindsay Rose n’a plus joué depuis sa grave blessure au genou. Reste donc surtout le défenseur latéral Arthur Masuaku et à moindre échelle, l’attaquant Opa Nguette.

Le défenseur de Valenciennes Arthur Masuaku (g) à la lutte avec le milieu de terrain de Nantes Banel Nicolita, le 20 avril 2014 à Valenciennes  [François Lo Presti  / AFP/Archives]
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Le défenseur de Valenciennes Arthur Masuaku (g) à la lutte avec le milieu de terrain de Nantes Banel Nicolita, le 20 avril 2014 à Valenciennes

En cas de descente, VA pourra au moins se réjouir d’avoir réduit sa masse salariale, encadrée par la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion).

Le départ de 12 joueurs en fin de contrat devrait la faire baisser encore un peu. "On doit avoir une des plus basses masses salariales de Ligue 1, c'est quasiment celle d’une équipe de Ligue 2", assure son président. Mais il faudra dans tous les cas rebâtir pour repartir.

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