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Pour la France, des choses à garder pour l'Euro-2016

Le Français Antoine Griezmann et son gardien de but Hugo Lloris après la défaite de l'équipe de France contre l'Allemagne (1-0), en quart de finale de la Coupe du Monde, le 4 juillet 2014 à Rio de Janeiro. [Adrian Dennis / AFP] Le Français Antoine Griezmann et son gardien de but Hugo Lloris après la défaite de l'équipe de France contre l'Allemagne (1-0), en quart de finale de la Coupe du Monde, le 4 juillet 2014 à Rio de Janeiro. [Adrian Dennis / AFP]

La France a terminé honorablement son Mondial-2014 par une défaite (1-0) en quarts de finale du Mondial-2014 contre l'Allemagne sûre de sa force et le bon parcours brésilien des Bleus devra servir pour l'Euro-2016 sur leur sol.

. Les leçons du quart de finale

L'attaquant Andre Schürrle tire au but face au défenseur Raphaël Varane, en quart de finale du Mondial le 4 juillet 2014 à Rio de Janeiro. [Matt Dunham / POOL/AFP]
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L'attaquant Andre Schürrle tire au but face au défenseur Raphaël Varane, en quart de finale du Mondial le 4 juillet 2014 à Rio de Janeiro.

Au Maracana vendredi, les Bleus se sont frottés à une équipe pour qui expérience n'est pas un vain mot: Triple championne du monde, demi-finaliste de toutes les phases finales depuis 2006 (Mondial et Euro), présente en quarts de finale pour la 17e fois en 18 participations, l'Allemagne est apparue sûre de sa force. En deux ans, les Français de la génération Pogba, 21 ans, ne pourront pas combler ce manque de vécu, bien entendu.

Mais ils pourront s'inspirer de l'organisation de la Mannschaft, dont le milieu de terrain a tout de suite posé son empreinte sur le match, permettant une ouverture du score rapide. Les hommes de Didier Deschamps pourront aussi repenser à la façon dont la Mannschaft a ensuite gardé le score. Certes Neuer a réalisé un match d'exception dans les buts allemands. Mais Lloris a été aussi précieux en fin de match face à Schürrle.

La différence s'est faite au niveau des défenseurs: Hummels, le joueur du Borussia Dortmund, a inscrit le but de la victoire (13) et a ensuite défendu comme un mort de faim pour empêcher Benzema d'armer ses frappes dans la surface. Varane, 21 ans, se fait d'ailleurs battre sur la tête d'Hummels. Le jeune joueur du Real Madrid a touché à ce moment-là le très haut niveau, à ses dépens.

 

. Un groupe à polir, la question Ribéry

Le milieu de terrain de l'équipe de France après la défaite de son équipe en quart de finale de la Coupe du Monde de football, le 4 juillet 2014 à Rio de Janeiro. [Franck Fife / AFP]
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Le milieu de terrain de l'équipe de France après la défaite de son équipe en quart de finale de la Coupe du Monde de football, le 4 juillet 2014 à Rio de Janeiro.

Deschamps a maintenant deux ans pour faire progresser un groupe qui possède quelques diamants bruts comme Pogba, Varane ou encore Griezmann, 23 ans. L'ancien coach de Monaco et de la Juventus Turin a trouvé une bonne formule avec son système en 4-3-3. Le milieu Pogba-Cabaye-Matuidi est très prometteur. Et le trio offensif Valbuena-Benzema-Griezmann fonctionne bien. Outre une "timidité" pointée par Deschamps dans l'entame de match contre l'Allemagne, les Bleus ont péché au Maracana dans la finition, manquant de ce réalisme qui aurait dû leur permettre d'au moins égaliser.

Mais le schéma de jeu et le choix des joueurs ne sont pas à remettre en cause. Sauf que se posera forcément la question Ribéry. Le joueur du Bayern Munich a déclaré forfait pour le Mondial en raisons de douleurs au dos. Mais l'équipe a semblé plus libérée sans lui. Et l'ancien joueur de Marseille a créé une polémique entre le staff médical des Bleus et celui du Bayern Munich en critiquant son protocole de soins suivi en équipe nationale. Alors, la France peut-elle se passer ensuite de Ribéry ? Le joueur, troisième du dernier Ballon d'Or, avait déclaré que ce serait son dernier Mondial, lorsqu'il pensait encore aller au Brésil. Mais quid de l'Euro-2016 ?

 

. Victoire dans le match de l'image

Le milieu de terrain de l'équipe de France Rio Mavuba console Mathieu Valbuena après le quart de finale perdu contre l'Allemagne 1-0, le 4 juillet 2014 à Rio de Janeiro. [François Xavier Marit / POOL/AFP]
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Le milieu de terrain de l'équipe de France Rio Mavuba console Mathieu Valbuena après le quart de finale perdu contre l'Allemagne 1-0, le 4 juillet 2014 à Rio de Janeiro.

Le Mondial-2010 s'était achevé sur l'image de Raymond Domenech refusant de serrer la main du sélectionneur sud-africain adverse lors du dernier match de poules. Cette fois, les larmes de Valbuena, qui croyait tant à la qualification, à la fin du match contre l'Allemagne, ont ému la France.

Pendant tout le tournoi, Deschamps a habilement entretenu les braises de la réconciliation entre les Bleus et leur public née du barrage retour époustouflant contre l'Ukraine le 19 novembre (3-0). Evra, écrasé par le port du brassard en 2010, obsédé par la traque d'une "taupe" dans les vestiaires renseignant la presse, a totalement changé, quatre ans plus tard. Il est désormais le grand frère du groupe et rigole du passé: "On était dans une telle bulle qu'on cherchait des taupes. C'était un grand moment mais je ne l'ai toujours pas trouvé". Il faut garder cet état d'esprit pour la suite.

En 2008, lors de l'Euro en Suisse et en Autriche, la route d'accès menant à l'hôtel des Bleus était fermée au public. Les temps ont heureusement changé. L'hôtel des Bleus à Ribeirao Preto, établissement moins clinquant et plus fonctionnel, ne fut pas ouvert aux quatre vents. Mais les joueurs sont allés deux fois dans un restaurant de la ville. Et les images des joueurs signant des autographes à la sortie des entraînements furent bien plus nombreuses qu'en 2008 et 2010. A conserver.

 

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