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Transferts à l'OM : poursuite des gardes à vue

José Anigo le 25 avril 2014 à Nantes [Jean-Sébastien Evrard / AFP/Archives]

Les gardes à vue, dont celle de l'ancien directeur sportif José Anigo, se poursuivaient mercredi matin à Marseille dans l'affaire des transferts présumés douteux à l'OM, a-t-on appris de sources concordantes.

Les 12 personnes placées en garde à vue depuis mardi sont des agents de joueurs et des proches, des intermédiaires, et des personnes "connues pour appartenir au milieu du grand banditisme", selon une source proche de l'enquête.

De source judiciaire, figurent notamment parmi les personnes auditionnées, outre José Anigo, les agents Christophe Hutteau (ancien représentant de l'international Mathieu Valbuena) et Karim Aklil (intervenu notamment sur les transferts de Souleymane Diawara et Mamadou Niang), l'intermédiaire Patrick Blondeau (ex-défenseur de l'OM), un ancien malfaiteur marseillais connu pour des vols à main armée, Richard Deruda, ami d'enfance de José Anigo, ainsi que le fils de Deruda, Thomas, actuel joueur de Consolat (National) et ex-joueur réserviste de l'OM.

Un autre agent de joueurs longtemps proche de l'OM, Jean-Luc Barresi, devrait également être entendu mercredi. Condamné en appel en mars 2014 à un an de prison ferme dans une affaire d'extorsion de fonds sur le port de Marseille, il s'est pourvu en cassation, ce qui lui permet de conserver sa licence d'agent. Des membres de sa famille et des proches sont également entendus. Les deux frères de Jean-Luc, Bernard et Franck, ont été condamnés pour braquage.

Ces gardes à vue sont conduites par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre le crime organisé, dans le cadre d'une information judiciaire pour "extorsion de fonds, blanchiment et association de malfaiteurs" ouverte en juillet 2011 (bien juillet 2011) par le juge marseillais Christophe Perruaux.

Les enquêteurs soupçonnent des versements indus de commissions et rétro-commissions au profit de membres du milieu à l'occasion de transferts importants. Dans le viseur de la justice, en particulier: les transferts de l'attaquant André-Pierre Gignac de Toulouse à l'OM en 2010 (pour 20 M EUR) et du défenseur Souleymane Diawara de Bordeaux à l'OM en 2009 (pour environ 6 M EUR).

Les investigations montrent ainsi une certaine "porosité entre des agents respectables et des agents qui le sont moins", avait commenté fin novembre une source judiciaire, lorsque l'actuel président de l'OM Vincent Labrune, et ses prédécesseurs Jean-Claude Dassier et Pape Diouf, avaient également été placés en garde à vue dans le cadre de cette enquête à plusieurs niveaux. Ils avaient été remis en liberté sans qu'aucune charge n'ait été retenue contre eux.

 

 

 

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