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La chronique de Pierre Ménès : la loi Anthony Martial

Pierre Ménès, chroniqueur de Direct Matin.[MERIADECK POUR DIRECT MATIN]

80 millions d’euros. Quatre-vingts. Ça fait plus long écrit avec des lettres. C’est donc le montant ahurissant du transfert d’Anthony Martial à Manchester United. Louis van Gaal, le toujours aussi souriant et sympathique manager des Mancuniens, a cassé sa tirelire pour s’attacher les services du jeune attaquant français de Monaco, qui n’a quand même inscrit que neuf buts la saison dernière en Ligue 1.

 

Bien sûr, son potentiel est grand. Mais bon, quatre-vingts "patates" quand même, ça fait beaucoup surtout lorsque la star du club en question, Wayne Rooney, ne sait même pas qui est Anthony Martial. On a donc servi à "Shrek", c’est l’aimable surnom de l’attaquant anglais, l’argument massue : c’est le nouveau Thierry Henry. C’est peut-être vrai.

Mais à quatre-vingts millions d’euros, la marge de manœuvre devient étriquée et l’espoir de plus-value pour le moins restreint.Il faut s’y faire, le football anglais est en train de devenir la NBA du foot européen. L’important n’est plus de signer chez un des membres du "Big Four", l’important c’est de faire partie de la Premier League. Parce que même en signant chez un "petit", le joueur a l’assurance de jouer deux fois contre Chelsea, Manchester City et United, Arsenal, Liverpool ou Tottenham, soit une bonne dizaine de rencontres du niveau de la Ligue des champions.

Le tout dans des stades pleins, sur des pelouses de rêve et avec plein de sous à la fin du mois. Anthony Martial se retrouve donc face à un challenge monstrueux. Il va devoir s’imposer sur le front de l’attaque d’un des meilleurs clubs du monde. Le fait que Rooney ne soit guère à l’aise en pointe et que Chicharito ait été transféré au Bayer Leverkusen lui assure d’avoir réellement sa chance. Il a donc beaucoup à y gagner, à commencer par une place à l’Euro, à condition de ne pas être écrasé par le poids de son transfert. De son côté, Manchester United a beaucoup d’argent à y perdre. Ce n’est pas bien grave, le club anglais en a plein.

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