Michel Platini présidera-t-il l'UEFA au coup d'envoi de l'Euro-2016 en France, le 10 juin ? Suspendu six ans par la Fifa, le Français tente vendredi d'obtenir la levée de cette sanction devant la plus haute juridiction sportive, le Tribunal arbitral du sport (TAS), à Lausanne en Suisse.
C'est "la dernière voie de recours", a prévenu auprès de l'AFP l'un des avocats de Platini, Me Thibaud D'Alès. Vendredi, à partir de 8h, le sort de Platini sera entre les mains de trois arbitres. Chaque partie (la Fifa et Platini) en a désigné un, puis ces deux experts en ont nommé un troisième, comme président.
Leur décision, qui ne sera pas connue vendredi, est cruciale pour Michel Platini: si le TAS casse la suspension de l'ancien N.10, il retrouvera son fauteuil de président de l'UEFA pour l'Euro organisé dans son pays, cet Euro pour lequel il a beaucoup oeuvré. Si par contre le tribunal confirme la suspension de six ans de l'ancien Turinois de toute activité en lien avec le football, qui lui a été infligée par la justice interne de la Fifa pour "abus de position", "conflit d'intérêts" et "gestion déloyale", l'UEFA se retrouvera de facto sans patron. A charge pour elle alors de se choisir en urgence un nouveau président. Une éventualité que balaie pour l'heure le camp Platini. Ce dernier "est habité par la sérénité de celui qui dit la vérité", a plaidé auprès de l'AFP Me Thibaud d'Alès. "Il a hâte d'être entendu par une institution indépendante", ajoute l'avocat, pour qui "la finalité poursuivie par la Fifa dès l'origine était d'écarter M. Platini de sa présidence".
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Problème: ce travail avait été achevé neuf ans plus tôt, en 2002, et il n'existe aucun contrat écrit. Ceux qui étaient alors les deux hommes les plus puissants de la planète football ont toujours affirmé qu'il s'agissait d'un solde de tout compte sur la base d'un contrat oral, engagement reconnu en Suisse. Mais cette ligne de défense n'a pas convaincu la justice interne de la Fifa, qui avait finalement suspendu les deux hommes pour huit ans, avant de ramener cette suspension à six ans en appel.