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Laurent Blanc revient sur son calvaire à la tête des Bleus

Laurent Blanc est resté deux ans à la tête de l'équipe de France entre 2010 et 2012.[Icon Sport]

Dans un livre intitulé "Au coeur des Bleus" qui paraît ce mercredi, Laurent Blanc revient sur les deux années passées à la tête de l'équipe de France (2010-2012). Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'actuel entraîneur du PSG n'en garde pas un bon souvenir.

Pour Laurent Blanc, reprendre la tête des Bleus après le naufrage de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, où les Bleus – dans le sillage de l'affaire Nicolas Anelka-Raymond Domenech - avaient refusé de s’entraîner en restant dans leur bus, n’aura pas été une partie de plaisir. Dans le livre écrit par le journaliste de L’Equipe Vincent Duluc, l’ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux revient sur les multiples obstacles qu’il a dû surmonter entre 2010 et 2012. 

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Pour lui, la principale difficulté aura été de construire un groupe après ce qui restera comme la plus grosse période noire de l’histoire de l’équipe de France de football. «J’ai essayé de bâtir la meilleure équipe, sans chercher à savoir qui avait fait quoi, qui était là-bas : ils y étaient presque tous, appuie-t-il. On a encore du mal, aujourd’hui, à occulter ce qui s’est passé en Afrique du Sud : alors, imaginez à l’automne 2010, trois mois après, ou à l’Euro 2012, deux ans après. C’était injouable.» 

Autre moment qui restera gravé dans la mémoire du champion du monde 98, l’affaire des quotas. En avril 2011, le site Mediapart révélait au grand public une discussion lors d’une réunion de la Direction Technique Nationale (DTN) où les sélectionneurs de l’équipe de France s’interrogent sur le nombre croissant de jeunes binationaux qui optent pour une autre sélection.

"Deux bonnes années de m..."

A cette époque, le «Président» devait faire face aux reproches de racisme. «Cela m’a marqué, et cela me marquera longtemps encore. J’imagine que cela m’a renforcé, endurci. Mais entre les difficultés héritées de l’Afrique du Sud et cette affaire, j’ai eu deux bonnes années de m...», détaille-t-il.

Désormais entraîneur du PSG où il écrase le championnat de France, Laurent Blanc explique également qu’il est difficile de tisser une relation de confiance avec les joueurs qu’il a eu à diriger. «Ma génération disait ce qu’elle avait à dire, d’une manière différente, parfois imagée, parfois frontale, parfois même vicieuse, mais elle le disait. Et c’était intéressant. Aujourd’hui, la nouvelle génération pense beaucoup de choses, mais ne dit rien : vous avez beau lui dire que votre bureau est ouvert 24/24, il n’y a pas grand monde qui viendra taper à la porte», regrette un Laurent Blanc, nostalgique d’une ancienne époque. 

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