J’avoue avoir été un peu surpris des commentaires assez rudes sur l’équipe d’Italie après son succès, pourtant brillant, décroché lundi soir contre la Belgique (2-0). Truqueurs, défensifs, vilain football… Je trouve ça très exagéré.
D’abord parce que d’anciennes Squadra Azzurra ont déjà fait bien pire dans le sordide. Là, on a vu une équipe parfaitement organisée dans un 3-5-2 pensé (pas un truc bricolé à la hâte, suivez mon regard) avec une assise défensive immuable. Mais c’est dans l’utilisation du ballon que cette Italie m’a particulièrement séduit. Avec un homme surtout, qui a écrasé le match, en la personne d’Antonio Candreva. Le joueur de la Lazio Rome a détruit la défense belge sur son côté droit avec comme point d’orgue sa remarquable passe décisive sur le deuxième but signé Graziano Pellè.
Et puis, ce qu’il y a de frappant dans cette équipe dirigée par Antonio Conte, c’est cette sensation de voir une équipe de club évoluer. En termes de détermination, d’investissement émotionnel, la Squadra est apparue très nettement au-dessus des autres équipes observées jusqu’à présent dans la compétition.
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Alors, bien sûr, il y a toujours quelques fautes exaspérantes, les actes d’antijeu de Giorgio Chiellini et de Eder en étant les symboles. Mais ça fait partie du décor, des raisons qui font que beaucoup détestent l’Italie, alors que tant d’autres l’adulent aussi pour ça.
Un mot pour terminer sur leur adversaire du soir. La Belgique ne progresse pas. Alors que l’unité italienne était exceptionnelle, on avait l’impression que les Diables Rouges s’étaient rencontrés la veille. Défensivement, c’est poussif, le milieu n’est pas complémentaire et l’attaque a terriblement déçu. La génération est belle, attention de ne pas la gâcher stupidement. Parce que pendant ce temps-là, les Italiens, eux, ne gâchent rien. Jamais.