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Un bilan bleu très mitigé, par Pierre Ménès

Face à l'Espagne, les Bleus ont pu mesurer l'écart qui les sépare d'une nation majeure. Face à l'Espagne, les Bleus ont pu mesurer l'écart qui les sépare d'une nation majeure.[Dave Winter/Icon Sport]

Pour ses deux premiers matchs de l’année, l’équipe de France avait deux rendez-vous bien distincts : un déplacement au Luxembourg, en éliminatoires du Mondial 2018, et une confrontation contre l’Espagne en match amical.

Et il ne faut pas s’y tromper, la rencontre face aux Luxembourgeois était, certes, moins prestigieuse, mais elle était de loin la plus importante. Le problème, c’est qu’on va plus retenir la faible prestation contre les Espagnols (0-2) plutôt que la victoire poussive au Luxembourg (1-3).

Ce match aura au moins permis à Olivier Giroud, auteur d’un doublé, d’alimenter un peu plus le débat à son sujet. D’un côté, il est incompréhensible qu’il soit appelé en équipe de France au regard de sa situation en club. Des joueurs comme Alexandre Lacazette, Anthony Modeste ou encore Moussa Dembélé méritent davantage d’être convoqués sur la qualité de leur saison.

Mais, d’un autre côté, on ne peut pas occulter son passé et ses statistiques avec les Bleus. L’attaquant d’Arsenal restera un cas à part, comme il y en a souvent dans la vie d’une sélection. C’est un peu le «Miroslav Klose» français : pas toujours brillant et titulaire en club, mais si précieux et utile en équipe nationale.

Contre l’Espagne, on n’a malheureusement pas vu grand-chose. Si ce n’est une équipe qui a évolué extrêmement bas. Mais est-il seulement possible de faire autrement contre une Roja avec un jeu toujours autant basé sur la possession du ballon ?

Les jeunes à intégrer jusqu’au Mondial

Il y a des joueurs qui ont clairement souffert, à l’image des latéraux, que ce soit Christophe Jallet, à droite, ou Layvin Kurzawa, à gauche. Mais aussi les milieux de terrain avec N’Golo Kanté, à peine 15 sélections, Adrien Rabiot, qui étrennait sa 3e sélection, et Corentin Tolisso, qui fêtait son baptême du feu chez les Bleus. C’était un peu suicidaire de la part de Didier Deschamps, surtout quand, en face, il y avait Andrés Iniesta, Sergio Busquets, Koke et Isco. L’écart était beaucoup trop important, et certains ont ainsi brillé par leur absence. C’est le cas notamment de Paul Pogba, mais aussi de Blaise Matuidi.

Du coup, les attaquants se sont un peu retrouvés coupés du monde et ils ont eu du mal à exister, mis à part quelques fulgurances de Kylian Mbappé. Le jeune prodige monégasque a profité de ce stage pour fêter ses deux premières sélections et montrer de belles qualités dans un contexte beaucoup moins favorable qu’à Monaco.

A un peu plus d’un an de la Coupe du monde en Russie, l’équipe de France, très à l’aise dans son groupe de qualification, a pu mesurer l’écart avec une nation majeure de l’échiquier mondial. Et, d’ici là, pour Deschamps, le but sera d’intégrer les jeunes, si prometteurs, et voir ceux qui vont tenir le choc. Car on ne peut pas juger Rabiot ou encore Tolisso uniquement sur ce match. Ils ont déjà démontré qu’ils avaient un tout autre niveau. Ils sont passés à côté, mais il faudra les revoir. Et s’ils ne confirment pas, tant pis pour eux. Cette remarque est valable pour eux comme pour les autres.

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