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Florange: nouveau blocage des locaux

Des métallurgistes bloquent depuis 06H30 l'accès aux bâtiments administratifs de l'usine ArcelorMittal de Florange.[AFP]

Des métallurgistes bloquent depuis 06H30 l'accès aux bâtiments administratifs de l'usine ArcelorMittal de Florange (Moselle), a constaté mardi matin un journaliste de l'AFP.

Une trentaine d'ouvriers portant des chasubles de la CFDT, de la CGT et de FO ont pris position devant le poste de contrôle menant aux "grands bureaux" où travaillent d'ordinaire plusieurs centaines de cadres.

Dans la lumière blafarde de l'aube, les métallos ont improvisé devant les grilles un bûcher avec des ballots de paille et des palettes de bois.

Quelques cadres et personnels administratifs ont été contraints de faire demi-tour par les ouvriers protestataires, qui craignent une fermeture prochaine de l'aciérie. La plupart des cols blancs embauchent à 08H00.

"Il s'agit de perturber une nouvelle fois la production du site" qui est en partie pilotée depuis les "grands bureaux", a expliqué un syndicaliste. Le blocage devrait se poursuivre toute la journée, a-t-il assuré.

Il s'agit du deuxième blocage de l'accès aux bâtiments administratifs de l'usine en moins de deux semaines. Le 28 février, une cinquantaine de métallos avaient bloqué pendant une douzaine d'heures l'accès aux "grands bureaux".

Ce blocage avait été jugé "inacceptable" par la direction Atlantique-Lorraine du groupe. "ArcelorMittal condamne vivement le blocage (...) par un groupe restreint de syndicalistes (qui) interdisent ainsi l'accès à leur lieu de travail aux autres salariés de l'entreprise", avait estimé la direction dans un communiqué.

Lundi, les ouvriers ont décidé en assemblée générale de poursuivre leur mouvement. L'intersyndicale a annoncé qu'elle effectuerait de nouveaux blocages mardi, qu'elle se rendrait dans tous les ateliers du site mercredi et qu'elle "monterait" à Paris jeudi.

Une "grande journée nationale" de manifestation sera en outre organisée le 22 mars à Florange par la CGT sur le thème de "L'industrie et la sidérurgie en France", a indiqué ce syndicat qui prévoit de faire venir en Lorraine "des milliers de métallos français et belges".

Le 8 mars, la direction, accompagnée d'une trentaine de vigiles, avait repris possession des "grands bureaux", investis le 20 février par des métallurgistes aux cris de "Mittal, on veut du travail".

En engageant le mouvement à la fin février, une intersyndicale CFDT-CGT-FO (la CGC/CFE s'en est retirée depuis) avait promis de faire de Florange "le cauchemar du gouvernement" si les deux hauts fourneaux de l'aciérie, en sommeil depuis plusieurs mois, n'étaient pas remis rapidement en route.

ArcelorMittal assure qu'il ne s'agit que d'une mise en veille temporaire, rendue nécessaire par une demande mondiale d'acier insuffisante.

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