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Toulouse: "on est arrivé à l'irréparable", selon le Consistoire central

Le président du Consistoire central Joël Mergui a estimé mardi qu'avec la tuerie de Toulouse, "on est arrivé à l'irréparable" et que "la République est fragilisée".[AFP/Archives]

Le président du Consistoire central Joël Mergui a estimé mardi qu'avec la tuerie de Toulouse, "on est arrivé à l'irréparable" et que "la République est fragilisée".

"Quand on commence à s'attaquer aux valeurs de la République, au judaïsme, c'est que la République est fragilisée", a-t-il estimé lors d'un entretien téléphonique avec l'AFP.

"Toutes les strates de notre société, qu'il s'agisse des politiques, des intellectuels, des enseignants doivent s'interroger: comment peut-on en arriver à un tel acte ?", selon le président du Consistoire.

"Et plutôt que de regarder le passé, il faut se poser la question des discours, des actes, des positions à tenir pour ne plus prendre aucun risque. Pour qu'on arrive à faire du lien entre toutes les différentes composantes de notre société".

Abondant dans ce sens, Gilles Bernheim, grand rabbin de France, déclarait au même moment sur France Info qu'il ne fallait "pas laisser les petits travers de langage, de comportement, qui conduisent aux plus grands dérapages, au plus grand dévoiement, aux plus grandes violences."

"C'est tolérance zéro (qu'il faut) sur les petits dénigrements des valeurs auxquelles nous sommes tant attachés en tant que Français: justice, respect de l'autre, amour du prochain. Il faut surenchérir là-dessus".

Gilles Bernheim a également souhaité "qu'il n'y ait aucune récupération politicienne de cette affaire".

"Ce que nous voulons, c'est que tous les hommes et les femmes politiques de ce pays prennent conscience qu'il y a une forme de gangrène, pas de l'antisémitisme partout, latent, systématique, non: une accoutumance, un mépris de l'humain qui a souvent comme premières victimes les Juifs".

"La France n'est pas antisémite, a-t-il ajouté. Il y a des actes antisémites en France qui font peur, qui doivent donner à réfléchir, pas aux Juifs en particulier, à tous les Français".

Pour le grand rabbin, "les soldats, les militaires, les enfants d'une école, ce sont les valeurs de la France qui sont directement atteintes", et "pas seulement la communauté juive".

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