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Ado tué : les quatre mineurs écroués

Un adolescent de 17 ans tué par ses "camarades". [CHARLY TRIBALLEAU / AFP]

Les quatre mineurs soupconnés d'avoir donné la mort à Alexandre, ont été écroués et mis en examen pour assassinat ce soir. Le jeune homme de 17 ans a été abattu de deux balles dans la nuque et son corps a été retrouvé calciné dans un bois en Seine-Maritime dans la nuit de lundi à mardi. Ils ont été déférés au parquet de Rouen dans la journée de jeudi. Les quatre mineurs âgés de 15 à 17 ans sont deux fratries âgées à chaque fois de 15 et 17 ans, qui ont fréquenté les mêmes établissements scolaires que leur victime. Ils encourent une peine de vingt ans de réclusion. 

Les quatre adolescents avait reconnu les faits lors de leur garde à vue mercredi . La victime et ses camarades sont tous originaires du village de La Feuillie (1.100 habitants) ou de ses environs. Selon Europe 1, une bagarre avait opposé la victime, Alexandre, à l'un des suspects.

Lors de leurs aveux, les quatre complices ont expliqué avoir voulu faire taire leur victime qui menaçait de les dénoncer d’un cambriolage effectué le 12 mars. Mais le faible butin de ce vol, une console de jeux et des bouteilles d’alcool, laisse perplexe la procureure de Dieppe Valérie Cadignan : "Cela reste toutefois à vérifier, compte tenu de la distorsion entre les faits et la motivation", souligne-t-elle. La procureure a déclaré sur Europe 1 que "les quatre savaient très bien comment ça se terminerait. Ils avaient décidé qu'ils exécuteraient ce garçon, à qui ils ont tendu un piège".

Les quatre garçons l'ont appelée à de "multiples reprises". Ils ont apporté une bouteille d'essence, ils ont apporté une arme, ils ont appelé la victime et sont allés la chercher, amicalement. La victime est venue sans aucune méfiance, puisqu'il avait rendez-vous avec des gens qu'il connaît. Et alors qu'il est assis, par derrière, une personne lui tire une balle dans la tête, puis une deuxième personne prend l'arme et réitère le geste. "Les deux tirs ont été effectués par des tireurs différents et un seul a été mortel. Ensuite, ils l'ont aspergé d'essence et ont allumé le feu", a précisé Valérie Cadignan.

Selon elle, l'acte était "prémédité" depuis plusieurs jours par les auteurs qui ont attiré "dans un piège" leur camarade et se sont ensuite débarrassés de l'arme en la jetant dans une mare.

 

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