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La disparition de de Ligonnès reste un mystère

Près d'un an après l'assassinat de quatre enfants de 13 à 20 ans et de leur mère Agnès Dupont de Ligonnès, les traces du drame s'effacent de la maison familiale nantaise, mais le mystère de la disparition du père et mari reste entier.[AFP/Archives]

Près d'un an après l'assassinat de quatre enfants de 13 à 20 ans et de leur mère Agnès Dupont de Ligonnès, les traces du drame s'effacent de la maison familiale nantaise, mais le mystère de la disparition du père et mari reste entier.

A quelques jours de la date anniversaire supposée des meurtres de Benoît, Anne, Thomas, Arthur et leur mère, entre le 3 et le 4 avril, les proches de cette famille anéantie se sont succédé à Nantes.

La porte blanche du 55 boulevard Schuman porte toujours les marques de colle orange des scellés de justice posés le 21 avril 2011 lors de la découverte des corps, et qui n'ont été levés qu'en février 2012.

Mercredi, en toute discrétion, un frère d'Agnès Dupont de Ligonnès est venu chercher lui même les meubles de sa soeur. "Je ne souhaite pas m'exprimer, surtout à un tel moment", a-t-il déclaré à l'AFP alors qu'il refermait la porte de la fourgonnette remplie de souvenirs.

Interrogé, l'avocat de la famille d'Agnès, Me Marc Delalande, a précisé qu'à l'occasion de cette date anniversaire, la famille ne s'exprimerait pas. Des offices religieux à la mémoire des victimes sont toutefois prévus, notamment à Paris, ces prochaines semaines.

L'une des soeurs de Xavier Dupont de Ligonnès, Christine, s'est au contraire exprimée après avoir elle aussi revu la maison du drame, déclarant vendredi sur plusieurs médias qu'elle croyait toujours en l'innocence de son frère.

"Les preuves matérielles et scientifiques incontestables recueillies dans le cadre de l'instruction attestent de la seule implication de Xavier Dupont de Ligonnès dans ce quintuple assassinat au moment où je vous parle", a pour sa part fermement réaffirmé vendredi le procureur adjoint de Nantes Yves Gambert lors d'un point presse.

Mais si les éléments conduisant à cette conclusion - préparation du crime en amont avec achat d'armes et de munitions, achat de matériel tel que chaux, pelle, toile de jute pour aider à la dissimulation des corps - foisonnent dans le dossier, le mystère de la disparition du principal témoin demeure entier.

Les enquêteurs, entrés dans la maison en raison de l'inquiétude de certains voisins, ont mis au jour les corps le 21 avril. Ils ont rapidement su que Xavier Dupont de Ligonnès, vu par un témoin le 15 avril à Roquebrune-sur-Argens (Var), avait six jours "d'avance" sur eux. Et jusqu'ici, cette "avance" n'a pu être effacée, en dépit d'un mandat d'arrêt international, de 700 signalements recoupés, 2.200 procès verbaux d'audition et d'investigation...

"Depuis le 15 avril 2011, nous n'avons pas de signe de vie de Xavier Dupont de Ligonnès", a souligné M. Gambert, insistant sur la notion d'absence de signe de vie, qui n'implique pas automatiquement la mort.

Des articles de presse ont fait "état de renseignements selon lesquels il aurait été aperçu en Italie: ils sont en cours de traitement, au moment où je vous parle, par les autorités italiennes", a-t-il indiqué.

"Les deux pistes possibles (...) - la piste du suicide ou la piste de la fuite en France ou à l'étranger - sont toujours méthodiquement explorées" par les dix enquêteurs encore mobilisés quotidiennement sur le sujet, a-t-il ajouté. "Tant que je n'aurai pas trouvé l'individu mort ou vif, ce sera mystérieux", a conclu M. Gambert.

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