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Manifestations pour la défense des langues régionales

EVA JOLY candidate EELV à l'élection présidentielle et Jean-Pierre Bel, le président du sénat, ont manifesté ce samedi à Toulouse pour la défense des langues régionales. [ERIC CABANIS / AFP]

 

 

Les langues régionales étaient à l’honneur aujourd’hui. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté ce samedi dans de nombreuses villes de France pour défendre la langue basque, occitane ou encore bretonne. Elles réclamaient de meilleures conditions d'enseignement ainsi que la ratification de la Charte européenne pour la sauvegarde des langues régionales.

 A Toulouse, la candidate EELV à l'élection présidentielle, Eva Joly, s’était jointe aux 20.000 manifestants selon la police et au moins 30.000 selon les organisateurs. Elle a expliqué avant le rassemblement qu’elle était "bien placée pour savoir que ce n'est pas parce que vous parlez deux, trois, quatre langues, que vous n'aimez pas votre patrie". Le président du Sénat Jean-Pierre Bel (PS), représentant François Hollande, était également présent dans le cortège. Il a assuré que "si demain, les Français lui font confiance, le nouveau président de la République ratifiera la charte européenne des langues régionales ou minoritaires", une revendication essentielle pour tous les manifestants. Hier, François Bayrou, candidat du MoDem, s'était également engagé à ratifier cette Charte.

A Quimper, ce sont 8.000 manifestants selon la police qui ont battu le pavé sous le son des binious et des bombardes.

A Bayonne, environ 7.000 personnes, selon les organisateurs, 4.600 selon la police, ont défilé pour réclamer la reconnaissance de la langue basque comme langue officielle.

A Strasbourg, un millier de personnes étaient rassemblées, selon les organisateurs, pour la défense de la langue alsacienne. Les banderoles indiquaient : "Il faut une loi pour notre langue " ou encore "Nos langues, nos cultures, un droit, une loi".

A Ajaccio, environ 300 personnes se sont réunies pour former une "chaîne humaine". Parmi les revendications: l'élaboration d'une société bilingue corse-français et la "co-officialité" de la langue corse.

A Perpignan, un gigantesque "lip dub" pour la défense du catalan a rassemblé 5.800 participants, selon les organisateurs.

A Lille, une centaine de personnes ont manifesté avec fifres et tambours en proclamant "Notre flamand à l'école".

A Annecy, une quarantaine de personnes se sont relayées sur un podium pour réciter des poèmes et chanter des chansons en langue savoyarde.

 

 

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