Près de 240 000 appels injustifiés auraient pu être évités l’an dernier. La Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) lance aujourd’hui une campagne de communication contre les appels injustifiés et abusifs au 18 et au 112.
Ces coups de fil qui ne concernent pas les missions des pompiers ont représenté environ 15 % des appels reçus en 2011. «Certaines personnes nous appellent pour de simples fuites d’eau ou des portes claquées, au lieu de contacter un plombier ou un serrurier», remarque le commandant Samuel Bernès, de la BSPP. A ceux-ci s’ajoutent environ 12 000 fausses alertes et, moins graves mais tout de même conséquents, pas moins de 380 000 appels effectués involontairement, à cause d’erreurs de manipulation. Les pompiers de Paris expliquent notamment que ces appels peuvent mettre en péril «la vie de personnes nécessitant l’intervention urgente des secours». Les limiter permettrait aux soldats du feu de réduire leurs déplacements non nécessaires, et donc d’être plus efficaces.
1,6 million d’appels au total
La brigade, qui couvre la capitale ainsi que les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne, soit environ 7 millions d’habitants et 24 millions de touristes, a reçu plus de 1,6 million d’appels d’urgence en 2011. Un tiers de ces derniers a débouché sur une intervention. Au total, 23 000 personnes ont été secourues l’an passé, dont 187 sur des incendies.