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Crédit à la conso : l'UFC-Que Choisir épingle les grandes surfaces

Photo du logo de la société de prêt à la consommation Cofinoga, le 20 janvier 2012 devant le site de Mérignac[AFP/Archives]

L'association de consommateurs UFC-Que Choisir a dénoncé mercredi des mauvaises pratiques dans le domaine de la distribution de crédit à la consommation et dit avoir saisi la DGCCRF pour qu'elle réalise des contrôles et déposé plainte contre des établissements ne respectant pas la loi.

La loi Lagarde, du nom de l'ancienne ministre de l'Economie, entrée en vigueur en mai 2011, insiste notamment sur la nécessité d'offrir à l'emprunteur la possibilité de choisir entre crédit renouvelable ou non pour tous les crédits d'un montant supérieur à 1.000 euros.

"Nous ne faisons pas de procès de la loi Lagarde car c'était une loi assez satisfaisante. Elle répondait assez bien à nos principaux problèmes mais les mauvaises pratiques des établissements ont la vie dure", a expliqué Olga de Sousa, juriste à l'UFC-Que Choisir, lors d'une conférence téléphonique.

L'association pointe par exemple le fait que les lieux de vente ne proposent pas systématiquement une offre de crédit autre que celle pour le renouvelable et que les sites internet spécialisés ne la mettent pas en avant.

"Nous allons envoyer aujourd'hui à la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) un courrier avec les résultats de notre étude pour qu'ils fassent à leur tour des enquêtes de terrain", a annoncé Maxime Chipoy, chargé de mission banque et assurance à l'UFC-Que Choisir.

L'association a également déposé plainte auprès du Tribunal de grande instance de Paris contre cinq établissements de crédit (Sofinco, Financo, Cetelem, Cofidis et Cofinoga). Cinq de ses antennes locales ont fait de même contre des magasins des groupes Carrefour, But, Fly et Cora "pour défaut d'offre alternative".

Dans le détail, selon l'UFC-Que Choisir qui avait mené une enquête similaire en 2009, les propositions de crédit renouvelable ont baissé (36,6% des cas) mais plus de trois-quarts d'entre elles (78%) ne sont pas assorties d'une offre alternative de crédit amortissable.

Elle regrette également que les cartes de fidélité, que les clients peuvent être amenés à prendre pour obtenir un crédit sans frais ou amortissable, soient dans 75% des cas assorties d'un crédit renouvelable.

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