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Marche silencieuse en Corse après cinq meurtres

Les proches de Jo Sisti et Jean-Louis Chiodi, les deux hommes tués par balles le 22 avril dernier au lieu-dit Maison Pieraggi, participent à une marche silencieuse de l'Hôtel de Ville au au commissariat de Ghisonaccia, le 28 avril 2012.[AFP]

Plus de 500 personnes ont participé samedi à Ghisonaccia (Haute-Corse) à une marche silencieuse suite à la série de cinq meurtres qui a endeuillé la micro-région de la Plaine orientale au cours des seize derniers mois, a constaté un journaliste de l'AFP.

La marche silencieuse a été lancée à l'appel des familles des deux dernières victimes, Jo Sisti et Jean-Louis Chiodi, tués froidement le 8 avril dernier à Quinzena (Haute-Corse).

En janvier 2011, près de 3.000 personnes avaient participé aussi à une "marche blanche" silencieuse à la mémoire du président du club local de football, Marc Paolini, assassiné le 16 décembre 2010.

En silence, les 500 marcheurs de ce samedi ont avancé dès 15 heures depuis l'Hôtel de ville vers la gendarmerie, après avoir marqué une pause devant le cimetière de ce bourg rural de 3.500 habitants.

Jean Sisti, le frère de la récente victime Jo Sisti, a alors prononcé un discours en dénonçant la "cruauté" des meurtriers qui tuent "avec le souci sadique et pervers de marquer les esprits, et d'anéantir les consciences" dans cette micro-région de 5.000 habitants.

Dans leur texte, les familles endeuillées ont aussi déploré "l'absence de résultats des enquêtes policières et du peu de moyens des enquêteurs" face aux meurtres de ces "hommes honnêtes et travailleurs".

Avant de mourir, Jo Sisti, ancien dirigeant nationaliste, avait évoqué pour Corse-Matin le contexte "de violence multiforme que connaît actuellement la Plaine orientale".

Récemment, une source judiciaire avait déclaré ne pas pouvoir établir les motivations précises de ces divers meurtres. Elle avait tout de même avancé quelques caractéristiques de la micro-région prises en compte par les autorités judiciaires : délinquance organisée, économie souterraine, et spéculation immobilière.

Mis à part les meurtres en avril de Jo Sisti et Jean-Louis Chiodi, trois autres assassinats ont eu lieu ces derniers mois en Plaine orientale.

En octobre 2011, Christian Leoni, un membre présumé de la bande bastiaise dite de la Brise de mer, avait été tué par balles à Moriani-Plage.

En mars 2011, c'est Dominique Domarchi, un maire d'un village de Haute-Corse, qui a été assassiné, après le meurtre en décembre 2010 de Marc Paolini à Ghisonaccia.

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