La Journée mondiale sans tabac organisée aujourd’hui vise une nouvelle fois à sensibiliser les populations sur les dangers du tabagisme.
La France reste une grande fumeuse malgré les mesures des autorités. Première cause de mortalité évitable dans le pays, le tabagisme est considéré comme responsable de la quasi-totalité (90 %) des cancers du poumon et de près de 75 000 décès chaque année, rappelle l’Inpes (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé).
Un danger qui n’empêche pas près d’un tiers de la population majeure de continuer à fumer chaque jour, une proportion qui stagne depuis des années. Les efforts sont pourtant nombreux pour mettre l’éteignoir sur cette mauvaise habitude. La dernière hausse des prix des paquets, en 2011, avait porté les tarifs jusqu’au seuil symbolique des 6 euros. Les ventes de cigarettes ont alors chuté de plus de 3 % entre octobre et mars dernier, mais pour mieux se développer hors des frontières.
Selon les douanes, une cigarette sur cinq fumées actuellement en France n’a pas été achetée sur le territoire. Mais des avancées existent, et l’interdiction de fumer dans les lieux de convivialité instaurée il y a cinq ans porte ses fruits. Avec 13,8 cigarettes par jour en 2010 contre 15,3 en 2005, les accros qui ont été poussés dehors ont réduit en moyenne leur consommation.
A l'inverse les fumeurs, lassés d'être ostracisé par l'opinion publique s'organisent. Cette semaine a même vu la naissance d'une association de fumeur souhaitant peser dans le débat public. Leur principal argument ? 1 Français sur 5 fume, et cela pèse électoralement.