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Stéphane Courbit assure n'avoir pas parlé d'argent avec Liliane Bettencourt

Stéphane Courbit (à gauche) à côté de Marc Olivier Fogiel en 2005. [JACQUES DEMARTHON / AFP]

Stéphane Courbit, PDG du groupe diversifié LOV Group, assure dans une interview publiée samedi par Le Monde que lorsqu'il a rencontré Liliane Bettencourt qui a investi 143 millions d'euros dans son groupe, il n'a pas parlé d'argent avec elle, "question de civilité" selon lui.

Cette transaction, un investissement de 20% dans LOV Group, a été réalisée en mai 2011, quelques mois avant le placement sous tutelle de l'héritière de l'Oréal, par l'entremise du gestionnaire de fortune d'alors de celle-ci, Me Pascal Wilhelm, également avocat de M. Courbit.

M. Courbit explique qu'à l'automne 2010 Me Wilhelm lui avait dit "rechercher pour Liliane Bettencourt des placements parce qu'elle ne voulait pas laisser son patrimoine personnel liquide", tandis que lui-même, qui voulait renforcer son capital, a été "séduit par l'idée de faire rentrer un nouveau family office" dans son groupe, après "Arnault, Agnelli et De Agostini".

Il a eu "le plaisir de rencontrer (Mme Bettencourt) à deux reprises, brièvement le 15 décembre 2010, puis une heure environ en mai 2011", mais "n'a pas parlé d'un euro avec elle", plutôt de sujets comme "l'épopée l'Oréal" ou de son "parcours personnel" d'homme d'affaires.

"J'aurais été gêné de négocier avec elle (...) question de civilité", assure-t-il. Toutefois, "elle était au courant de l'investissement" dans LOV Group.

Il dément une anecdote selon laquelle elle l'aurait pris pour un chanteur. Il raconte lui avoir expliqué "le fonctionnement de la filiale musique MyMajorCompany et elle m'a juste demandé en souriant si, en plus de produire, je ne chantais pas moi-même..."

LOV Group a été évalué en vue de cet investissement par la banque d'affaires de Jean-Marie Messier, ancien patron de Vivendi, autre proche de Me Wilhelm et qui a été récemment interrogé par la police à ce sujet. Selon diverses sources proches du dossier, Me Wilhelm, au moins, devrait être un jour ou l'autre convoqué par les juges d'instruction de Bordeaux en charge des dossiers Bettencourt pour répondre de cet investissement.

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