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Concorde : le réquisitoire après trois mois de débats

La salle d'audience de la cour d'appel de Versailles où s'est ouvert le procès du crash du Concorde, le 8 mars 2012[AFP/Archives]

Après trois mois de débats, souvent techniques, le réquisitoire du parquet général est attendu mercredi au procès en appel du crash du Concorde, dans lequel avaient péri 113 personnes le 25 juillet 2000 à Gonesse (Val-d'Oise).

Mardi, Air France, partie civile, a réclamé comme en première instance, 15 millions d'euros de dommages et intérêts à Continental Airlines, imputant à la compagnie américaine la responsabilité du drame en raison d'une lamelle perdue sur la piste par un de ses avions.

"Continental a tenté de faire porter la responsabilité du drame sur Air France", a regretté dans sa plaidoirie l'avocat d'Air France, Me Fernand Garnault, "Il est certain que cette lamelle perdue par un DC10, avec un taux de probabilité infime, est responsable de l'accident".

Les réquisitions du parquet général sont prévues mercredi après-midi devant la cour d'appel de Versailles, puis plaideront jusqu'à lundi les avocats des quatre prévenus dans ce procès, Continental Airlines, ses deux employés et Claude Frantzen, ex-cadre de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).

Durant les trois mois de procès, se sont succédé à la barre des dizaines d'experts et de témoins, avec des débats très techniques.

Quelques-unes des parties civiles, témoins de l'accident ou familles de victimes, ont pris la parole mardi pour rappeler que, malgré les douze ans qui les séparent des faits, le temps "n'efface pas" leur traumatisme.

En première instance, en 2010, le tribunal correctionnel de Pontoise (Val-d'Oise) avait jugé qu'un DC10 de Continental Airlines avait déclenché l'accident, en perdant une lamelle métallique sur la piste. Le tribunal avait retenu qu'après avoir roulé sur la pièce, un pneu du Concorde avait éclaté, perforant le réservoir et provoquant l'inflammation du kérosène.

Continental avait été condamnée à une amende de 200.000 euros et à verser un million d'euros de dommages et intérêts à Air France. Un de ses employés avait écopé de 15 mois de prison avec sursis pour avoir mal fixé la lamelle, son chef d'équipe étant relaxé.

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