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Le Front de gauche aura son groupe

André Chassaigne et Jean-Luc Mélenchon le 14 mars 2012 à Clermont-Ferrand[AFP/Archives]

Les dix députés du Front de gauche vont constituer un groupe avec des élus "progressistes" d'outre-mer, a annoncé mardi à la presse le député communiste du Puy-de-Dôme André Chassaigne, qui devrait le présider.

Le renfort de députés ultramarins permet ainsi de franchir la barre des 15 députés nécessaire pour constituer un groupe, comparable à celui de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) qui existait dans la précédente assemblée, et que présidait Roland Muzeau (PCF), battu au premier tour des législatives dans les Hauts-de-Seine.

"Nous allons pérenniser un groupe de type GDR avec des députés d'outre-mer, qui va nous permettre d'être tout de suite opérationnel. Il y a unanimité des dix députés du Front de gauche sur ce scénario et pour que j'en sois le président", a expliqué M. Chassaigne, qui avait annoncé dès lundi être candidat à ce poste.

Le Front de gauche n'a ainsi pas besoin d'attendre un éventuel abaissement, de 15 à 10 députés, du seuil nécessaire pour constituer un groupe et pourra participer, avec plus de moyens pour se faire entendre, aux débats de la session extraordinaire de juillet, a expliqué le député du Puy-de-Dôme.

Soulignant que le futur groupe se considérait "clairement dans le cadre de la majorité de gauche", il a cependant reconnu "ne pas encore savoir" si les députés du Front de gauche voteront le discours de politique générale que prononcera, début juillet, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

M. Chassaigne a indiqué que les discussions pour constituer ce groupe étaient "avancées" avec des députés "progressistes" de la Réunion, de Martinique et de la Guadeloupe - sans préciser lesquels - et que l'accord devrait être "finalisé en fin d'après-midi".

La députée réunionnaise Huguette Bello (DVG) et le martiniquais Alfred Marie-Jeanne faisaient déjà alliance avec le Front de gauche dans le groupe GDR lors de la précédente législature.

André Chassaigne, dont la présidence à la tête du groupe devra bien sûr être approuvée par les cinq députés ultra-marins, a expliqué sa volonté de "porter une voix politique forte".

"On ne va pas passer notre temps à dégoupiller des grenades pour les jeter dans les jambes des ministres, on a un positionnement de construction, pour faire évoluer dans le bon sens les textes qui vont nous être soumis", a encore dit l'élu auvergnat.

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